Tendances du financement international - CGAP

NOTE

D?cembre 2015

Tendances du financement international en faveur de l'inclusion financi?re

L'enqu?te du CGAP de 2015 sur les bailleurs transnationaux fait ?tat des engagements des plus grandes sources internationales de financement en faveur de l'inclusion financi?re au 31 d?cembre 20141. Le CGAP effectue cette enqu?te chaque ann?e depuis 2008, et le fait en partenariat avec le Microfinance Information Exchange (MIX) depuis 2012.

Le financement en faveur de l'inclusion financi?re est rest? stable en 2014, bien que l'affaiblissement de l'euro ait caus? un l?ger recul en termes de dollars (voir encadr? 1). Les bailleurs ont insist? plus qu'au cours des enqu?tes pr?c?dentes sur le fait que d'autres priorit?s mondiales rendaient plus difficile la promotion de l'inclusion financi?re au sein de leur organisation. N?anmoins, leurs engagements ont en g?n?ral suivi la m?me tendance qu'au cours des ann?es ant?rieures, les fonds ?tant destin?s en majorit? aux prestataires de services financiers (PSF) au d?tail, et la moiti? de l'ensemble des engagements prenant la forme de pr?ts. Les services financiers num?riques ont suscit? un regain d'int?r?t, et on a observ? une croissance rapide et soutenue des financements dans la r?gion MoyenOrient et Afrique du Nord (MENA). Les bailleurs ont indiqu? qu'? l'avenir, ils comptent accro?tre leur aide financi?re en faveur de l'Afrique subsaharienne et continuer de mettre l'accent sur le soutien aux PSF ainsi que sur les syst?mes de paiement et les programmes de protection des consommateurs.

Les engagements de financement sont rest?s stables ? 31 milliards de dollars en 2014

Apr?s avoir augment? r?guli?rement au cours des ann?es ant?rieures, le financement international en faveur de l'inclusion financi?re semble avoir plafonn? ? 31 milliards de dollars en 2014. Cette donn?e concorde avec les tendances de l'aide publique au d?veloppement (APD) dont a fait ?tat l'OCDE et qui donnent ? penser que l'aide internationale (tous secteurs de d?veloppement confondus) se serait stabilis?e pendant cette p?riode2.

Le ratio financements publics / financements priv?s est rest? largement le m?me, les financements publics repr?sentant 72 % du total (voir figure 1).

Les 23 bailleurs qui ont particip? ? l'enqu?te de 2015 repr?sentaient 66 % du nombre total estim? de bailleurs pour cette ann?e3. Les engagements des 21 bailleurs qui ont particip? chaque ann?e ont affich? une croissance de 3 % en dollars de 2013, laquelle s'est cependant traduite par un faible recul attribuable ? l'affaiblissement de l'euro ? la fin de 2014. Ce taux de croissance de 3 % est inf?rieur ? ceux observ?s au cours des ann?es pr?c?dentes (par exemple, 8 % en 2013 et 13 % en 2012), mais cette baisse est due en partie ? la cl?ture de certains projets de grande envergure4.

Cependant, certains bailleurs ont aussi fait ?tat d'un glissement des priorit?s en faveur d'autres domaines du secteur financier. Il importe de souligner que la stagnation des financements ne s'est pas observ?e chez tous les

Encadr? 1. Taux de change

De d?cembre 2013 ? d?cembre 2014, l'euro a recul? de plus de 10 % par rapport au dollar. Il s'agissait de la plus forte variation enregistr?e d'une ann?e sur l'autre depuis que cette enqu?te est r?alis?e. Cette d?pr?ciation complique l'interpr?tation des donn?es ?tant donn? que les tendances affich?es par les financements sont exprim?es en dollars, alors que 40 % environ des engagements pris cette ann?e concernent des bailleurs de la zone euro. En valeur nominale, les engagements de ce groupe de bailleurs ont en r?alit? augment? de 4 % de 2013 ? 2014. Cependant, une conversion en dollars laisse appara?tre une tendance ? la baisse. Deux faits sont ? retenir lors de l'analyse des donn?es de cette ann?e.

Premi?rement, les bailleurs interrog?s dans le cadre de l'enqu?te font ?tat de leurs engagements, et non de leurs d?caissements. Beaucoup de projets durent plusieurs ann?es, avec des d?caissements qui s'?talent aussi sur plusieurs ann?es. En cons?quence, les r?percussions des fluctuations de change observ?es en 2014 risquent de s'att?nuer lorsqu'elles seront r?parties sur la dur?e de vie des projets. Dans d'autres cas, les bailleurs choisiront peut-?tre de ren?gocier les projets et d'ajuster leurs engagements au fil du temps pour tenir compte des fluctuations du taux de change.

Deuxi?mement, en libellant tous les financements en dollars des ?tats-Unis, nous accordons la priorit? au taux de change EUR-USD. Toutefois, il faudrait pour d?terminer la valeur r?elle des engagements pour les b?n?ficiaires des projets suivre les fluctuations des taux de change entre la monnaie nationale du bailleur et toutes les monnaies nationales des pays o? les projets sont mis en oeuvre. Dans un souci de simplicit?, nous d?terminons tous les engagements en utilisant la monnaie nationale du bailleur (USD, EUR et GBP dans l'enqu?te de cette ann?e), et en calculons ensuite le total en dollars.

Note : Tous les graphiques de la pr?sente note utilisent les taux de change annualis?s de fin d'exercice.

1 Les engagements correspondent aux fonds approuv?s pour un projet ou un investissement particulier, qu'ils aient ou non ?t? d?caiss?s. 2 L'OCDE recueille des donn?es sur l'APD aupr?s des 28 pays membres de son Comit? d'aide au d?veloppement (CAD). Pour en savoir plus,

consulter le site . 3 Pour estimer le nombre total de bailleurs, on combine les donn?es de l'?chantillon de l'ann?e actuelle aux estimations fond?es sur les tendances

de l'ann?e pr?c?dente (56 bailleurs) et aux donn?es de l'enqu?te Symbiotics sur les v?hicules d'investissement en microfinancement (VIM). 4 Comme l'enqu?te pr?sente un instantan? des engagements pris au 31 d?cembre 2014, certains projets en cours de refonte ou de ren?gociation

ont ?t? signal?s comme ? clos ? dans les pr?sentations transmises par les bailleurs.

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Engagements en milliards d'USD

Figure 1. Engagements internationaux estim?s en faveur de l'inclusion financi?re (milliards d'USD)

30

27%

28%

29%

20

10

71%

73%

72%

0 2012

2013

2014

Priv?s

Publics

Sources : Enqu?te du CGAP sur les bailleurs transnationaux,

2012?2015 ; enqu?te de Symbiotics sur les VIM, 2012?2015

bailleurs ; plusieurs ont augment? leur contribution, d'autres l'ont r?duite, et les autres l'ont maintenue telle quelle. Ces variations individuelles se sont neutralis?es pour donner un r?sultat global relativement stable.

Enjeux fluctuants, mais priorit?s stables

Au cours des deux enqu?tes pr?c?dentes portant sur les ann?es 2012 et 2013, les bailleurs jugeaient que l'adaptation de leur strat?gie comptait parmi leurs d?fis les plus pressants. Cette ann?e, ils ont plut?t insist? sur le fait que d'autres dossiers d'int?r?t mondial -- par exemple, le changement climatique, les migrations et l'instabilit? mon?taire -- rendaient plus difficile la promotion de l'inclusion financi?re au sein de leurs organisations. Nombre d'entre eux ont r?agi en mettant l'accent sur le r?le de l'inclusion financi?re dans la r?alisation d'autres objectifs de d?veloppement, mentionnant les chevauchements de plus en plus nombreux entre l'inclusion financi?re et d'autres priorit?s telles que le ? financement vert ? ouvert ? tous, les services financiers num?riques dans le contexte des catastrophes et des conflits, et la promotion d'une connaissance plus approfondie des liens entre l'inclusion financi?re et la stabilit? macro?conomique.

Outre le d?fi repr?sent? par la promotion interne de l'inclusion financi?re, les bailleurs publics ont mentionn? la r?duction de leurs budgets globaux et la pi?tre performance

des portefeuilles due aux difficult?s op?rationnelles rencontr?es par leurs partenaires ou les b?n?ficiaires de leurs investissements. Les bailleurs de fonds priv?s ont de leur c?t? indiqu? que l'absence de capitaux appropri?s d'un bout ? l'autre du spectre risque-rendement et l'insuffisance des possibilit?s d'investissement constituaient leurs deux principaux obstacles, selon les conclusions d'une enqu?te men?e en 2015 par J.P. Morgan et le Global Impact Investing Network (GIIN) aupr?s des investisseurs ? impact (Saltuk et al., 2015). L'enqu?te a ?galement d?voil? que le secteur de la microfinance est celui pour lequel le plus grand nombre d'investisseurs comptent r?duire leurs allocations en 2015, comparativement ? des secteurs comme ceux de l'?nergie et de l'agriculture, o? la majorit? des investisseurs comptent accro?tre leurs allocations. Il ?tait en revanche pr?vu que les allocations en faveur des services financiers (autres que la microfinance) augmenteraient, ce qui pourrait refl?ter une transition du microcr?dit traditionnel ? une inclusion financi?re plus large.

En d?pit de cette ?volution et des fluctuations des enjeux dont ont fait ?tat les bailleurs, les tendances affich?es par les engagements sont rest?es relativement stables par rapport ? celles des ann?es ant?rieures, le financement des services financiers au d?tail continuant de dominer l'allocation th?matique du financement international, comme l'illustre la figure 2. Environ 70 % de l'ensemble des fonds servent au financement du portefeuille de pr?ts des PSF. Une autre tranche de 8 % est destin?e au renforcement des capacit?s des institutions financi?res -- notamment par le biais d'une am?lioration des op?rations, de la gestion et de la gouvernance des PSF.

Comme par les ann?es pass?es, les bailleurs ont aussi r?serv? 2 % de leurs portefeuilles d'inclusion financi?re ? des projets visant ? renforcer les capacit?s financi?res des clients pauvres. La majorit? des fonds consacr?s ? cette fin (environ 60 %) transitent par les divers ?tats. Une autre portion de 4 % du total des financements en faveur de l'inclusion financi?re sert ? l'am?lioration de l'infrastructure du march? et du cadre politique. (Pour en savoir plus, voir l'ensemble de donn?es interactives ? l'adresse internationalfunding-financial-inclusion-2015).

?tant donn? la nature diff?rente des interventions aux divers niveaux du secteur financier, les donn?es sur les volumes de financement risquent de ne pas brosser un tableau complet des engagements des bailleurs en faveur

Figure 2. Engagements par cat?gorie d'objectifs ? d?cembre 2014

Financement au d?tail 71%

Non sp?cifi? 14%

Source : Enqu?te du CGAP sur les bailleurs transnationaux 2015, N 5 23 bailleurs

Renforcement des capacit?s au d?tail 8%

Infrast. du march? 2%

Politique 2%

Clients 2%

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Engagements en milliards d'USD

Figure 3. Tendances des engagements internationaux par instrument (en milliards de dollars), 2008?2014

Pr?ts

Fonds propres

Dons

Garanties

Financement structur?

10

5

0 Source : Enqu?te du CGAP sur les bailleurs transnationaux 2009?2015, N 5 21 bailleurs

de l'inclusion financi?re. Les projets de financement au d?tail n?cessitent d'ordinaire un apport important de fonds, tandis que ceux portant sur le renforcement des capacit?s et l'am?lioration de l'infrastructure du march? et du cadre politique pr?sentent un co?t d'investissement moindre, mais exigent plus de connaissances et un engagement plus ?troit ? l'?gard des b?n?ficiaires. Ainsi, une analyse fond?e plut?t sur le nombre de projets peut offrir un point de vue diff?rent sur les priorit?s des bailleurs. Sur les 2 235 projets en cours d'ex?cution en 2014, 7 % incluaient une composante ax?e sur le renforcement des capacit?s des clients (comparativement ? 2 % pour le volume de financement), 13 % visaient ? am?liorer le cadre politique, et 15 % mettaient l'accent sur l'am?lioration de l'infrastructure du march? pour favoriser l'inclusion financi?re.

Les financements prennent en majorit? la forme de pr?ts, tandis que le tiers des projets comportent un ?l?ment de don

Malgr? une diminution de 9 % en valeur r?elle en 2014, les pr?ts continuent de dominer largement les autres instruments de financement utilis?s par les bailleurs dans l'?chantillon, refl?tant l'importance que ces derniers accordent au financement des PSF. L'affaiblissement de l'euro est responsable des deux tiers de la diminution, et la cl?ture de plusieurs projets d'envergure explique le reste. Les financements par apports en fonds propres et en dons, qui arrivent au deuxi?me et au troisi?me rang en importance, correspondent chacun au cinqui?me des engagements sous forme de pr?ts, comme l'illustre la figure 3. Les bailleurs acheminent les fonds propres principalement par le biais des interm?diaires d'investissement en microfinance (IIM) ; les dons sont principalement destin?s aux b?n?ficiaires appartenant ? la cat?gorie ? Autres ?, qui inclut les prestataires de services et les facilitateurs du march?.

Le tiers environ des projets en cours d'ex?cution en 2014 (763) contenaient un ?l?ment de don5. Ces projets visent souvent les micro et petites entreprises (121), la

finance rurale et agricole (112) et la finance num?rique (60). Un examen plus attentif permet de constater que les dons servent principalement au renforcement des capacit?s des prestataires de services. Environ 15 % des dons sont allou?s directement aux PSF, le reste ?tant achemin? aux administrations publiques, aux prestataires de services et aux facilitateurs du march? qui utilisent les fonds pour l'am?lioration des op?rations (199 projets), l'aide ? la gestion et ? la gouvernance (141 projets) et le renforcement des capacit?s des PSF (130 projets).

La r?gion MENA fait ?tat d'une croissance soutenue, tandis que l'aide financi?re aux pays de la r?gion ECA occupe toujours une place pr?pond?rante

La r?gion Europe de l'Est et Asie centrale (ECA) reste celle qui re?oit la majeure partie des financements en volume (31 % des engagements en 2014), mais l'Afrique subsaharienne est la r?gion qui fait l'objet du plus grand nombre de projets (553).

Les fluctuations du taux de change et la cl?ture de plusieurs projets d'envergure impliquant des interm?diaires locaux ont entra?n? une r?duction des financements en faveur de la r?gion ECA, de l'Asie du Sud (SA) et de la r?gion Am?rique latine et Cara?bes (LAC). Cependant, et contrairement au cas de la r?gion LAC, o? les initiatives d'inclusion financi?re ont atteint un degr? de maturit? suffisant pour leur permettre de recourir massivement aux financements locaux, le nombre de projets dans les r?gions ECA et SA continue de cro?tre, m?me si le volume des financements diminue. Ces tendances donnent ? conclure que les bailleurs ont adapt? leurs strat?gies dans ces r?gions en pr?f?rant accorder des financements moins importants ? un nombre plus grand de projets.

M?me en tenant compte des taux de change, les financements en faveur de la r?gion MENA ont sensiblement augment?, comme l'illustre la figure 4, et c'est dans cette r?gion qu'ils continuent d'augmenter le

5 Chaque projet peut compter de multiples instruments.

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Engagements en milliards d'USD

Figure 4. Tendances des engagements internationaux par r?gion (en milliards de dollars), 2008?2014

EAP

ECA

LAC

MENA

SA

SSA

Monde

6

4

2

0 Source: Enqu?te du CGAP sur les bailleurs transnationaux 2009?2015, N 5 21 bailleurs

plus rapidement. Les financements en faveur de l'Afrique subsaharienne ont aussi augment? en termes nominaux, mais pas aussi rapidement que dans la r?gion MENA.

Les dons repr?sentent le tiers des 3 milliards de dollars d'aide financi?re accord?s ? l'Afrique subsaharienne, soit une portion beaucoup plus grande que dans les autres r?gions. Les projets visent ? renforcer les capacit?s des PSF, ? exploiter des technologies qui leur permettront d'offrir un ?ventail plus large de services, et ? favoriser une plus grande transparence. La finance num?rique est un th?me central des interventions lanc?es dans la r?gion (voir encadr? 2).

Par ailleurs, le nombre de projets mondiaux ou couvrant plusieurs pays a sensiblement augment? en 2014. Les financements mondiaux sont achemin?s en majeure partie par le truchement des IIM, bien que les engagements en faveur d'autres types de r?cipiendaires soient eux aussi en hausse. Ces projets visent principalement ? offrir des solutions de financement num?rique, ? am?liorer les services essentiels et ? fournir des orientations sur la protection des clients.

Perspectives d'avenir

Malgr? le ralentissement observ? de la croissance des financements en volume, la majorit? des bailleurs ont indiqu? qu'ils s'attendent ? augmenter ou ? maintenir leurs engagements ? l'avenir. En plus de continuer de mettre l'accent sur le financement au d?tail, les bailleurs comptent se pencher sur les syst?mes de paiement et la protection des consommateurs. ? l'?chelle r?gionale, les bailleurs ont indiqu? qu'ils comptent accro?tre leurs investissements en faveur de l'Afrique subsaharienne au cours des trois prochaines ann?es et qu'ils ont principalement pour objectifs de renforcer les capacit?s du secteur de d?tail et d'?largir l'?ventail de produits et de services.

Au cours des quelques derni?res ann?es, la communaut? des promoteurs de l'inclusion financi?re a port? davantage son attention sur les possibilit? d'?largissement rapide de l'acc?s et de l'utilisation des services financiers num?riques. Nous avons par ailleurs assist? ? un renforcement des liens entre l'inclusion financi?re et d'autres objectifs de

OVERSET

Encadr? 2. Finance num?rique

Au cours des r?centes ann?es, la num?risation des services financiers a attir? l'attention de nombreux bailleurs dans de nombreux march?s. Les services financiers num?riques, qui prenaient d'abord la forme de services d'encaissement/ d?caissement de personne ? personne (l'exemple le plus connu ?tant M-PESA au Kenya), ont ?volu? pour devenir des canaux polyvalents capables de g?rer les paiements d'?tat ? particulier, les porte-monnaie ?lectroniques, et m?me l'octroi de pr?ts. L'enqu?te de 2015 r?alis?e aupr?s des bailleurs de fonds a demand? ? ces derniers d'indiquer les projets contenant des ?l?ments ax?s sur la finance num?rique. Bien que les donn?es ne permettent peut-?tre pas de couvrir l'ensemble des projets pertinents, elles donnent tout de m?me un aper?u de ce domaine en constante ?volution.

Les bailleurs ont fait ?tat d'un total de 97 projets visant ? ?largir les services financiers num?riques. Plus de la moiti? de ces projets (51) sont r?alis?s en Afrique subsaharienne, et dans la moiti? de ces derniers, l'aide financi?re est achemin?e par le biais des gouvernements nationaux. Les financements en faveur des services financiers num?riques proviennent d'ordinaire de fondations et d'organisations multilat?rales. Bien que ces projets puissent poursuivre d'autres objectifs en sus de la prestation de services financiers num?riques, ils visent principalement ? am?liorer les op?rations, ? renforcer la r?glementation et la surveillance, et ? promouvoir la communication des informations et la transparence.

6 Contrairement ? l'approche traditionnelle de financement qui met l'accent sur le renforcement des institutions, une approche ax?e sur les syst?mes de march?s encourage les bailleurs ? mettre l'accent sur les changements syst?miques dans leurs investissements et leurs interventions. Pour en savoir plus ? ce sujet, pri?re de consulter les nouvelles directives du CGAP ? l'intention des bailleurs de fonds ? l'adresse .

AUTEURS : Matthew Soursourian et Edlira Dashi, avec la collaboration de Eda Dokle

Toutes les publications du CGAP sont disponibles sur son site Web ? l'adresse .

CGAP 1818 H Street, NW MSN P3-300 Washington, DC 20433 USA

T?l. : 202-473-9594 T?l?cop. : 202-522-3744

Courriel : cgap@

? CGAP, 2015

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d?veloppement mondial. En m?me temps, beaucoup de bailleurs ont adopt? pour leurs interventions une approche ax?e sur les syst?mes de march?s6 qui influera sur la mani?re dont ils distribuent leurs financements ? l'avenir. Il est ? pr?voir que les financements en faveur des solutions num?riques augmenteront ? l'avenir, tout comme les financements en faveur de projets transsectoriels et des b?n?ficiaires au-del? des PSF.

M?thodologie

La pr?sente note s'appuie sur les donn?es de l'enqu?te de 2015 effectu?es par le CGAP sur le financement transfrontalier de la microfinance r?alis?e en partenariat avec le Microfinance Information Exchange (MIX). Chaque ann?e, l'enqu?te alterne entre un ?chantillon complet de bailleurs (501) ou un plus petit ?chantillon (201). Pour la pr?sente enqu?te fond?e sur les donn?es de 2014, le CGAP a recueilli des donn?es aupr?s de 23 bailleurs de fonds internationaux dont les engagements

repr?sentaient 85 % des financements lors de l'enqu?te de l'ann?e pr?c?dente (effectu?e aupr?s de 56 bailleurs). Les tendances pluriannuelles sont fond?es sur les 21 bailleurs de fonds qui ont communiqu? leurs donn?es chaque ann?e depuis 2009. Le total est estim? en combinant les donn?es de nos ?chantillons aux donn?es publi?es dans le rapport de l'enqu?te Symbiotics sur les v?hicules d'investissement en microfinancement (VIM) (). On trouvera sur le site Web data des informations suppl?mentaires utiles sur la m?thode.

R?f?rence

Saltuk, Yasemin, Ali El Idrissi, Amit Bouri, Abhilash Mudaliar et Hannah Schiff. 2015. ? Eyes on the Horizon: The Impact Investor Survey ?. New York: J.P. Morgan et GIIN, 4 mai. knowledge/ publication/eyes-on-the-horizon

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