Fabrication de la bière – La brasserie



Fabrication, Conservation et Consommation de la bière

Remarque préalable : il existe différents types de brassage, le document ci-joint s’occupe surtout du maltage, méthode principale dans le monde occidental. Mais ailleurs, notamment en Asie dès le haut néolithique, coexistent d’autres formes, particulièrement le brassage avec ferments à bière qui est dominant pendant presque 8 000 ans.

|6 méthodes génériques pour brasser la bière[1] |

|N° 1 |Insalivation d’une pâte cuite d’amidon |Action saccharifiante de la ptyaline salivaire |

|N° 2 |Maltage des grains de céréales |Action saccharifiante des amylases issues de la germination |

|N° 3 |Confection de ferments amylolytiques |Action saccharifiante de mycéliums riches en amylases. |

| | |Certains déclenchent aussi une glycolyse (fermentation |

| | |alcoolique)   |

|N° 4 |Utilisation de plantes amylolytiques |Action saccharifiante des amylases des racines ou tiges de |

| | |certaines plantes |

|N° 5 |Sur-mûrissement de fruits amylacés (ex. banane |Action saccharifiante des amylases contenues dans ces fruits|

| |plantain) | |

|N° 6 |Saccharification d’un empois d’amidon dans un medium |Action purement chimique d’un milieu acide sur l’amidon |

| |acidulé | |

Table des matières

1. L’essentiel : une EAU de bonne qualité 1

2. La base : une « source d'amidon », souvent une céréale, l’ORGE de préférence 2

3. Transformation de l’orge en MALT, par germination : le MALTAGE en malterie 2

4. Transformation de l’amidon du malt en sucres fermentescibles par le BRASSAGE 3

5. La FERMENTATION transforme les sucres fermentescibles en alcools 4

6. Le liquide alcoolisé est alors préparé pour sa DIFFUSION 5

7. CONSERVATION, DÉGUSTATION, CONSOMMATION… 6

a) Conservation 6

b) Dégustation 6

c) Contenants 6

d) La force alcoolique de la bière 7

8. Quelques intérêts de la CONSOMMATION (modérée) de bière : 8

1 L’essentiel : une EAU de bonne qualité 

= il faut environ 5 à 6 l d’eau pour un litre de bière

L’eau = plus de 90 % de la bière finale !

Depuis la nuit des temps, et pas seulement en Bavière l’époque moderne, la qualité et la richesse de l’eau sont largement prises en compte.

2 La base : une « source d'amidon », souvent une céréale, l’ORGE de préférence

La brasserie historique est liée au développement de la domestication de toutes les plantes amylacées, l’orge étant en Europe privilégiée. Mais le riz et le millet en Asie, le maïs et le caroubier en Amérique latine, le plantain et le manioc en Asie du Sud Est ou en Afrique sont d’autres évidentes sources essentielles.

L’orge en Europe :

( De printemps (semée en mars). Orge = hordeum.

( D’hiver (semée en octobre) ; il est parfois appelé escourgeon.

( Récolte en juillet. La 1° opération consiste dans le nettoyage, dépoussiérage et tri des grains.

Avoine, Froment, Maïs, Millet, Riz… sont également utilisés, et souvent mêlés : ainsi pour sa fabrication de Lambic, la Brasserie CANTILLON utilise 65% d’orge malté et 35% de froment.

Remarque 1 : l’orge, plante herbacée cultivée comme une céréale, est de genre féminin ; mais avec traitement et transformation, l’orge devient masculin.

Remarque 2 : on peut extraire l'amidon d'autres céréales, du manioc, de la pomme de terre…

3 Transformation de l’orge en MALT, par germination : le MALTAGE en malterie

Malt = « l’âme » de la bière

( Étapes préliminaires : enlever l'humidité, les impuretés, les corps étrangers et stocker des orges de même taille : SÉCHAGE, PRÉNETTOYAGE, TRI & CALIBRAGE de l'orge.

( Étape 1 : la DORMANCE : l'orge propre et sec est mis au repos avant d'être travaillé.

( Étape 2 : la TREMPE (céréales mélangées dans l’eau) ou MACÉRATION se fait en général dans des citernes. En général 2 à 3 jours à moins de 20°. Le bain permet un nouveau TRI pour éliminer les mauvais grains, et il est parfois antiseptique pour protéger l'orge.

( Étape 3 : première GERMINATION par mise de l’orge imbibée dans des germoirs entre 12° à 15° pendant une semaine environ : production d’enzymes et surtout de « l'âme de la bière », le malt vert (orge germée), l’amidon du grain devient soluble et est partiellement supprimé. Élimination progressive du gaz carbonique mais avec souvent récupération pour des usages ultérieurs.

( Étape 4 : le TOURAILLAGE (torréfaction et séchage) qui consiste à limiter la germination en séchant le grain à l’air chaud, afin de stabiliser le malt, en réduisant notamment les diastases. Ce séchage se faisait autrefois dans une tour, appelée touraille. Il existe aujourd'hui d'autres procédés de séchage. En général 1 ou 2 jours à plus de 50°.

Plus l’air est chaud et le FUMAGE long, plus le malt est sec, plus il est coloré :

- Pâle(bières blondes, pils ou lager, ou dorées ; entre 80°-100° environ.

- Cristal(ales ; autour des 90-100° pour la Pale-ale. Bière corsée et épicée.

- Ambré(bières ambrées ; autour de 100°.

- Caramel(bières rousses ; autour de 150°.

- Chocolat, noir, grillé(bières brunes ou sombres, ales & stouts ; au-delà des 200°.

- Malts de blé, de seigle, d'épeautre… pour les blanches…

( Étape 5 : DÉGERMAGE : En fin du touraillage, les radicules ou radicelles restantes sont éliminées dans des dégermeuses.

Le produit est « poli » puis est laissé au repos avant le brassage, en général dans des silos ; autrefois c'était entre 2 et 3 semaines.

[pic]

Source :

4 Transformation de l’amidon du malt en sucres fermentescibles par le BRASSAGE

( Étape 6 : le malt est broyé dans un CONCASSEUR (autrefois un MOULIN) : on obtient une « farine » de malt ou mouture. Le concassage est important, « une mouture trop fine ne permettrait pas une bonne filtration, une trop grossière diminuerait le rendement » (Cf. Guide CANTILLON).

( Étape 7 : le BRASSAGE dans des cuves (« cuves de brassage » ou « cuves-matières ») consiste à mélanger le malt broyé dans de l’eau chaude, avec parfois ajout de « grains crus » (grains d’orge ou farines) = c’est l’empâtage. Le mélange obtenu, une sorte de bouillie, est le brassin ou maïsche.

Pour favoriser les hydrolyses des enzymes, le maïsche est progressivement chauffé (jusqu’à 75°) : c’est la SACCHARIFICATION. Le dédoublement de l'amidon permet l'obtention de sucres simples : glucose et maltose.

Le brassage contribue aussi à éliminer des substances azotées, et à ne pas trop acidifier le brassin.

( Étape 8 : la FILTRATION (dans des filtres-presses autrefois) du maïsche consiste à séparer les parties dures (enveloppes…) ou drêches, du jus sucré ou moût, dit moût primitif. On utilise des cuves-filtres. Pour bien isoler les drêches et récupérer l'essentiel, on les lave à l'eau chaude.

Les drêches sont souvent utilisées comme aliment pour bétail.

Le moût est souvent recueilli dans un bac réverdoir.

Rappel : Mustum (latin)( moût ( Wort (néerlandais) = racine.

( Étape 9 : la CUISSON du moût (à 100°) se fait dans une chaudière à moût ou cuve d’ébullition. C’est durant cette étape que se fait l’HOUBLONNAGE : sont ajoutés le HOUBLON (Humulus lupulus - hop ou hommel en néerlandais) et/ou des ÉPICES. Le houblon, plante de la famille des cannabinaceae, est récolté fin août. Du houblon (uniquement les fleurs femelles pour la brasserie) on tire une poudre jaunâtre la lupuline pour aromatiser (100 grammes pour 100 litres de bière). Du houblon proviennent des dizaines de composés chimiques naturels (certaines sources parlent de 300 composés). Les qualités différentes de houblon ajoutent encore à l’arôme et au goût, comme par exemple les saveurs un peu citronnées du Hallertau Mittelfruh vers Munich, ou du Golding Canterbury au RU. Globalement, le niveau d'amertume de la bière est dû principalement au houblon (en fait à la lupuline). Il apporte également une certaine sècheresse. Enfin il offre une garantie de stabilité et de préservation de la bière.

Pour le lambic, chose rare, on utilise souvent du houblon suranné (3 ans d’âge).

Certains houblons sont surtout amérisants comme le Brewers Gold dans le Nord de l'Europe ou le Nugget aux ÉU. Un des meilleurs houblons a repris le nom de la ville tchèque de Žatec.

Les rares bières qui n'utilisent pas le houblon sont parfois appelées cervoises. Certaines ales britanniques sont également sans houblon, remplacé par des aiguilles de pin (la Alba Scots Pine Ale).

Ainsi le houblon sert au moins à trois grands usages :

1- Pour aromatiser, c’est pourquoi il est même rajouté en fin de cycle pour redonner d’autres tonalités,

2- Pour donner une note d’amertume et de sécheresse,

3- Pour aider à une meilleure clarification et conservation de la bière et de sa pureté (nombreux agents anti-infectieux - le houblon à un côté antiseptique efficace).

La cuisson puis l’infusion développent les saveurs amères et les arômes. C’est l’AROMATISATION.

Cette aromatisation se fait parfois avec ajout d’agents aromatisants : coriandre, trèfle, girofle, cerises, chocolat… Le bouquet d'épices (Gruyt ou Gruit ou Kruid), plongé dans le moût, date de l'Époque moderne en Belgique (Liège) : d'où le nom de Kruidenbieren. L’ester est un composé chimique qui apporte des saveurs fruitées.

5 La FERMENTATION transforme les sucres fermentescibles en alcools

( Étape 10 : après REFROIDISSEMENT dans un bac refroidissoir on procède à la PREMIÈRE FERMENTATION dans une cuve. Elle est dite FERMENTATION ALCOOLIQUE ou PRINCIPALE ou TUMULTUEUSE (en fonction de la violence de la réaction chimique). Il y a formation d’alcool et de gaz carbonique.

Elle est accentuée par ajout d'un microorganisme unicellulaire, la LEVURE (GIST en flamand, HEFE en allemand) dotée de diastases très vives, spécialement la zymase. Il faut 10 grammes de levures sélectionnées (par exemple Saccharomyces cerevisiae en fermentation haute ou Saccharomyces carlsbergensis pour la fermentation basse) pour fermenter un litre. Au bout d’une semaine environ, on obtient la bière verte.

- La fermentation haute (entre 12-15 et 25° voire 30°) - durée courte, moins d'une semaine

(Bières souvent rousses et brunes

- La fermentation basse (entre 0 et 12°-15°, la moyenne étant autour de 8°) ; durée de 7 à 10 jours.

(Bières souvent blondes, c’est le royaume des pils.

- La fermentation spontanée utilise seulement des bactéries et des levures naturelles (exemple : Brettanomyces bruxellensis).

( Étape 11 : la DEUXIÈME FERMENTATION (dite FERMENTATION SECONDAIRE ou GARDE) se fait avec le traversage : la bière verte refroidie, est maintenue à basse température dans des cuves de garde pendant 1 à 6 semaines selon les types de bière, voire 2 à 3 mois pour les bières de fermentation basse. C’est la MATURATION ou GARDE : la bière se clarifie et s'affine.

Quelques brasseurs utilisent encore du HOUBLON à cette étape, c'est le « houblonnage de garde » avec un apport non négligeable pour jouer sur les arômes.

Pour le lambic le vieillissement se fait pendant 3 ans.

On utilise essentiellement des tanks métalliques ou des foudres en bois.

Autrefois, par exemple dans le néolithique chinois, on utilise des jarres globulaires, remplacées ensuite par des amphores à fond pointu.

Remarque 1 : La bière sur lie est non filtrée, et reste donc souvent trouble et contenant des dépôts (vieilles levures parfois) mais riche en goût et flaveur. En général elle refermente en bouteille. Il faut la conserver en milieu sombre, les bouteilles devant rester bien dressées.

Remarque 2 sur les ajouts : la filtration est utilisée pour obtenir des bières plus limpides, limpidité qui s'obtient spontanément dans des bières de garde, c'est la CLARIFICATION. On utilisait parfois des copeaux de bois ou on réalisait un COLLAGE avec de la colle ichtyocolle (de poisson) pour obtenir rapidement la limpidité recherchée.

( Étape 12 : une dernière FILTRATION élimine les dernières levures et permet l'ultime CLARIFICATION.

Mais une bière trop filtrée, si elle gagne en durée de vie, perd énormément en qualité gustative.

Certains brasseurs éliminent pour cela la filtration, offrant une bière laiteuse, un peu trouble, mais qui convient mieux à la dégustation.

6 Le liquide alcoolisé est alors préparé pour sa DIFFUSION

( Étape 13 : SOUTIRAGE = mise en bouteille (embouteillage), boîte ou fût (enfûtage). Les fûts aujourd'hui sont essentiellement métalliques et stérilisés.

Pour le goût, il faut préférer une bière en tonneau, foudre, fût, baril ou keg (tonnelet), ou en canette ou en verre brun.

Plusieurs types de CARBONATATION sont utilisés. Pour l’accélérer on procède parfois à une ÉDULCORATION (ajout de sucre avant l’embouteillage).

Le vieillissement en fût de bois ne produit pas de mousse, c’est par exemple la spécificité du lambic.

Les lambics en bouteille entreposés en caveaux connaissent une REFERMENTATION et récupèrent de la mousse (CHAMPAGNISATION), ils deviennent Gueuze.

( Étape 14 éventuelle : PASTEURISATION thermique (à 60° environ) possible des bouteilles et boîtes (en général moins d'une heure) ; on peut pasteuriser les fûts mais c'est moins systématiques que pour les bouteilles.

Son énorme avantage réside dans la stabilité et la qualité hygiénique ainsi acquise par la bière.

Son inconvénient principal consiste en une perte de la qualité gustative.

Attention : heureusement il ne s'agit pas d'une stérilisation qui elle dégrade le goût.

( Étape 15 : pour certaines bières seulement, une TROISIÈME FERMENTATION s’opère en chambre chaude.

Il y a parfois re-fermentation lors de la mise en bouteille.

( Étape 16 : ÉTIQUETAGE : étiquettes et collerettes.

Cette opération est parfois abandonnée lorsqu'on utilise des bouteilles ou canettes gravées.

( Étape 17 : EMPAQUETAGE et EMBALLAGES : encaissage, palettisation…

Le premier pack de 6 bières sort dans la brasserie PABST aux États-Unis et serait issue d’une étude sur le poids idéal que pourrait porter une ménagère.

La première canette en Europe apparaît au Pays de Galles en 1931.

(Étapes finales :

(( TRANSPORT, ACHEMINEMENT…

(( DISTRIBUTION et COMMERCE…

7 CONSERVATION, DÉGUSTATION, CONSOMMATION…

1 Conservation

CONSERVATION en milieu sombre et frais. Si possible, ni froid, ni chambré.

- Les bouteilles, qui doivent être sombres, doivent normalement être positionnées debout. Par contre les bouteilles à bouchon de liège peuvent être conservées à l’horizontal.

- Les fûts/tonneaux/barriques ou barrels/casks/kegs/hogshead se trouvent en cave à température choisie. Pour des bières originales on utilise souvent des fûts de whisky, de Xeres, de rhum. Les fûts métalliques (ou kegs) semblent préférés par les microbrasseurs.

- Le réfrigérateur est donc plutôt à déconseiller, sauf pour des bières très légères de type pilsen ou lager.

2 Dégustation

Une bière se déguste plutôt fraiche (mais pas froide ni glacée sauf rares exceptions). Une bonne pression doit osciller entre 7° et 9° ; les tireuses à bière familiale recommandent une température autour de 3° pour les bières de type pils. Les bières légères acceptent le froid.

Une bière bouteille peut être un peu plus froide (autour de 10°).

Une bière de fermentation basse de qualité se boit entre 10-12°.

Une bière de fermentation haute se sert vers les 15° si on veut en apprécier tous les aspects. Elle se sert chambrée ou à la température « de cave ».

3 Contenants

Quelques rappels sur les contenus et contenants[2] :

- Le bock (provenant de bouc ou d'Einbeck) est à la fois un type de bière, un verre, et depuis le milieu du XIX° s. une mesure de 0,21 l.

- La canette (de cane ou cruche, ou de canna-roseau) désigne autrefois des burettes et des bouteilles.

- Le chevalier équivaut à 2,5 l.

- La chope (de Schoppe ou Schôpen) vaut aujourd'hui 0,33 l. Mais la majorité des chopes allemandes font 0,50 l et très nombreuses également sont celles qui font un litre.

- L'ancienne chopine équivaut à 0,50 l ou à 0,58 l.

- La chopine de Paris (appelée parfois pinte) au Moyen Âge valait environ 0,93 ou 0,95 l.

- Le demi (25 cl en France) se confond souvent avec la chope aujourd'hui (0,33 l) : son nom ne veut donc rien dire, car un vrai demi est égal à une pinte en Belgique ou ailleurs (0,50 l ou 0,58 l).

- Le demiard (mesure médiévale qui aurait donné son nom au demi) vaudrait la moitié d’une chopine donc 0,25 ou 0,29l

- Le distingué équivaut à 0,71 l.

- Le formidable équivaut à 5 l.

- Le galopin équivaut à 0,15 l.

- La jarre de dégustation est utilisée depuis la nuit des temps.

- Le mooss est un verre de 2 l.

- La pinte (de picta-peinte) est variable : à Paris elle vaut 0,931 l ; anglaise elle mesure 0,567 l.

- Le pot vaudrait en France 2 pintes.

TYPES DE VERRES. La bière se serre dans un verre ou choppe spécifique (adapté, en verre ou en autre matériaux, mais jamais en carton ni même en plastique) très propre, rincé préalablement à l'eau fraîche et claire, et non essuyé, et si possible avec le sous-bock et la collerette de la marque, par exemple :

- Le ballon convient pour mieux déguster les bières, surtout les spéciales.

- Les bottes (Glasstiefeln) comme les chopes sont surtout pour les pils et bières légères de grande consommation. En Allemagne boire avec une botte (Stiefeldrinken) est un jeu où l’on doit boire sans éclaboussure au risque de payer une nouvelle tournée.

- Le calice est souvent l’apanage des grandes bières d’abbaye ou des bières trappistes, mais aussi pour les De Koninck d'Anvers : le calice y est appelé bolleke.

- Les chopes (appelées parfois bocks ou Steine en Allemagne) pour les pils et bières légères de grande consommation : ceux d'1 litre de l'Oktoberfest munichoise sont très célèbres. La chope d'1 litre se nomme Maβ, celle d’un demi-litre Halbe. Le Stein provient de l’allemand pierre car la plupart des chopes allemandes sont en grès. La plus grande chope serait celle de ZÖLLER & BORN : 1,2 m pour 32 l.

- Les coupes (dont les calices) pour bières de garde, d'abbaye et surtout pour les trappistes. En général bien adaptées pour les bières de fermentation haute.

- Les cornes sont plutôt utilisées pour des bières assez fortes ou très typées.

- Les cruches souvent en terre pour tirer le lambic du tonneau. Mais autrefois la bière était souvent tirée en cruche ou pichets pour être ensuite réparties dans différents verres.

- Les flûtes pour des lambics fruités ou des gueuzes, ou des bières très fortes et/ou fruitées.

- Les très grandes flûtes ou verres droits très élancés pour les bières blanches et les bières de froment allemandes.

- Les verres à pied court pour la plupart des pils de qualité ; très fréquents en France.

- Les verres à pied court dit « à vin » de type INAO et tous les verres tulipes conviennent pour la dégustation de quasiment toutes les bières, mais aussi des vins voire des alcools forts. Les verres tulipes connaissent donc un fort engouement aujourd’hui.

- Les verres à pied long pour les Dortmunder.

- Les verres droits étroits pour l'Altbier de Düsseldorf ; les espagnols se servent parfois de verres en tubes étroits (tubos) pour les bières courantes, pils et lagers. En général ils conviennent pour les bières de fermentation basse et quasiment toutes les bières « blondes ».

- Les verres droits, larges et ceux en cylindre pour les ales ou stout ; le verre classique des îles britanniques fait 0,5679 litre.

- Les verres droits, étroits et assez grands, souvent en verre épais, pour les lambic-gueuze.

- Les verres évasés et très hauts pour les belles pils de Bohème, notamment la Pilsen Urquell.

4 La force alcoolique de la bière

En brasserie on utilise principalement le degré Plato (°P) qui mesure en fait la densité du moût avant fermentation. Plus il est élevé, plus la bière sera ample ou marquée. Cela ne donne pas de notion sur le degré d’alcool. En Slovaquie le degré Plato est souvent imposé.

Par exemple la Primator 24 tchèque de la Pivovar Nachod (une doppelbock) titre 24°P, ce qui est très élevé, mais son titre alcoométrique fait 10,5% vol. (ce qui est aussi de très haut niveau).

Le taux d’alcool ou la force des bières s’évalue de différentes manières.

- On utilise de plus en plus le TAV-Titre Alcoométrique Volumique total (ou acquis) qui correspond au taux alcoolique exprimé en (% vol.) présent dans le vin après fermentation. Il indique la proportion d’éthanol.

- En Écosse on conserve le système du shilling noté XX/-

- 40/- bière légère

- 50 à 60/- bière moyenne

- 70 à 90/- bière forte, heavy ou export

- 100/- et plus bière très forte, dite wee heavy.

- En France selon le degré d'alcool on distinguait généralement :

- < 1,2° : bières sans alcool

- 2-2,3° : bières de table

- 3,3-3,9° : bières bock

- 4,4-5,5° : bières de luxe

- > 5,5° : bières spéciales, notamment la Double/Doppel

- > 7° : bière triple, Tripel (norme belge) ou bière Quadrupel

- 10° et + : bières fortes

Parmi les bières très fortes s’illustrent la française Belzebuth à 13% vol., l’autrichienne Samichlaus ou l’italienne Black Knight à 14% vol.

- Au Japon, depuis 1994, les happőshu ne sont pas considérés comme des bières car leur teneur en malt est en dessous des 67%.

8 Quelques intérêts de la CONSOMMATION (modérée) de bière :

Attention, cela ne concerne que des bières plutôt simples, légères et bues très modérément : bières de table ou bières de famille, comme on disait autrefois.

Cette boisson/aliment est :

➢ Hygiénique et Saine, car issue de produits simples et contrôlés, souvent pasteurisée : eau, orge, houblon…

➢ Agréable et Rafraîchissante.

➢ Tonique, Énergétique et Excitante : la bière est un excitant léger.

➢ Apéritive et Stimulante, elle contribue à ouvrir l'appétit, ou à le rétablir pour des convalescents.

➢ Nutritive, Diététique ou Thérapeutique : la bière est un aliment riche et varié, contenant de nombreuses vitamines (forte valeur Vitaminique), et disposant souvent d'une vraie fonction Préservatrice.

➢ Elle est aussi Curative ou complémentaire de l'organisme :

- Stomachique et Digestible.

- Hypnotique, Sédative, calmant certains troubles nerveux ou certaines irritations et l'insomnie.

- Galactogène : améliorant la Lactation ?

- Antiseptique pour estomac et intestins (grâce à l'acide lactique).

- Antianémique.

- Diurétique, Dépurative, Sudative.

- un peu Laxative car elle revitalise les fonctions intestinales.

- Dermatologique, bonne pour la peau, d’où l’existence de piscines de bière en Autriche.

➢ Selon un chercheur italien, elle favorise la santé cognitive et limite les processus de vieillissement.

➢ Etc.

Autrefois on la recommandait pour malades, convalescents et femmes enceintes et on l'autorisait ou la recommandait pour les enfants, les vieillards, les sportifs et spécialement les travailleurs de force ; quasiment plus personne aujourd'hui ne se risquerait à toujours l'affirmer ou en faire comme anciennement un argument publicitaire, ou la base d'un solide traité scientifique montrant une bière quasiment totalement bénéfique à tout le monde, comme celui d'Hubert GUILPIN en 1954 ! Ce scientifique traite explicitement de la grossesse et de l'allaitement en chapitres documentés distincts. En 1935, la célèbre bande dessinée Colas et Colette chez le roi Gambrinus, la recommande pour les enfants !

Mais qu'il est loin le temps de mon internat bisontin (1965-1969) où dès 15 ans on avait une bouteille de bière pour une table de 6 au réfectoire.

Sources principales sur la toile utilisées initialement et bien complétées depuis :

- site de I. ALVES 09/11/2004 :

- site de Christian SEON 09/11/2004 :

- site de Brasseurs 09/11/2004 :

- site des Brasseurs de France 19/11/2004 :

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h-DÐh-DÐh-DÐh-DÐh-DÐ>*[pic]h\7?5?CJ,OJQJ", 11/04/2024

[2] PERRIER-ROBERT Annie Les bières de nos régions, Esch-sur-Alzette (Lu): Shortgen, 232p, 1998, p.139

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