N° 7 - 15 Nâremke 1931 - Prix : 1 franc

N? 7 - 15 N?remke 1931 - Prix : 1 franc

LA FL?CHE:

para?t le 15 de chaque 'mois.--

Prix; du num?ro : 1 fr. -- Abon-

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de 1932. -- Toute

correspondance;

doit ?tre adress?e ? la directrice

Mqi? Maria de NAGLOWSKA,

11, Rue Br?a, PARIS (6")

^S$?UitR?

."?::

';

'"'

__.

Apr?s un loog-silences

par 7^.? hi?clie;

La Doctrine

du Troi-

si?nie Terme de la Trinit?

; La polarisation

des sexes et l'en-

fer des Moeurs modernes,

par ,li///HSv ou nous

viennent

r. ce sujet des renseignements

con-

traires ? ceux que nous avons recueillis

aupr?s

des rares groupements,

?pars en Europe centrale

et en Finlande,

o? se sont r?fugi?s les magiciens

du Temple d'Eulis,

que Randolph

avait fond? ?

San Francisco, Te 5 novembre

1861.

La question

de la descendance

d'une race de

couleur noire est-elle importante

pour la .com-

pr?hension

de l'initiation

tr?s particuli?re

de

l'homme,

auquel

nous rendons

aujourd'hui

1'-hommage qu'il Nous n'h?sitons

m?rite? pas ? r?pondre

: oui, -- car,

quoi qu'en, disent les individualistes

? outrance,

le sang qui passe de g?n?rations

en g?n?rations,

est un facteur d?terminant

pour la formation

de

la volont? et de l'intellect

des hommes.

Or, l'oeuvre de Randolph,

qui replace le centre

des capacit?s humaines

(physiques

et, mentales)

dans le sexe, et, qui n'h?sita pas de d?montrer,

en

plein xix" si?cle, que sur le plan mental la femme

repr?sente le p?le positif-et gatif, -- d?note nettement

l'homme

le p?le n?-

une origine ?trang?re

? la race c'est-?-dire

blanche,

essentiellement

essentiellement,

n?gatrice

ebrislique, de la valeur

spirituelle

de. la femme et, de la sainte,? de la

chair.

Et il n'est, pas ?trange, pour ?ons la reprise de la marche

nous qui annon-

ascendante

vers

l'Origine, r?v?lation homme l'infaillible

de d?couvrir

le pr?curseur

de notre

myslico-i'?aliste

pr?cis?ment

en un

en qui s'harmonisaient

si heureusement

connaissance

directe

des antiques

races africaines (1) el, la froide logique sceptique

des Anglo-Saxons.

Pour nous, l'oeuvre m?me de Randolph,

plus

encore que les traits pourtant

-caract?ristiques

de

son Visage, prouve que la th?se soutenue par ses

disciples d'Europe

est juste : l'auteur

de Magia

Sexualis ?tait, mul?tre.

Ceci, ?videmment,

n'infirme

en rien le droit

des Etals-Unis

d'Am?rique

de s'enorgueillir

de

la naissance sur leur terre de cet homme prodi-

gieux...

P.-IL Randolph

a beaucoup

voyag?.

A l'?ge

de quinze ans il eut. d?j? la nostalgie des mers et

s'engagea comme mousse sur un bateau de mar-

chandises.

11 navigua

ainsi pendant

cinq ans,

quand tout, ? coup l'envie

le prit de devenir

m?decin.

Il revint dans son pays, travailla

sans

LA FLECHE

rel?che el obtint,

souhait?s.

11 fut

mort.

? vingt-cinq

ans,

un bon praticien

les dipl?mes

jusqu'?

sa

Mais l'Europe,

Paris surtout,

l'attirait

sans

cesse. r?sidait

Le g?n?ral Et lien Allen Hilchooek,

qui

? Paris et auquel Randolph

avait ?t? pr?-

sent? par ses amis, les docteurs Fontaine

et Ber-

gevin, l'introduit,

dans les cercles occultistes

de

l'?poque,

et c'est ainsi que le futur mage am?-

ricain se lia d'amiti?

avec Eliphas-Levi,

Bulwer-

Lytton et Charles sent? ? Kenneth,

Mackey. ? R.-H.

Plus tard, Mackenzie,

il fut pr?au comte

Brazynsky,

? Napol?on

III, ? Alexis et Adolpli

Didier, au comte Tsovinski,

au g?n?ral Pelliser,

au duc de Malakoff,

etc., etc..

Randolph

s'enthousiasma

pour les myst?res

occultes enseign?s par ces -hommes;

toutefois,

il

ne se subordonna

pas ? leur ?cole : son sang

racial lui permettait

plus et mieux. 11 revint en

Am?rique

et y cr?a la loge du Temple d'Eulis,

qui eut plusieurs

rameaux dans diff?rents

centres

des Etats-Unis.

11 s'attira

la sympathie

et la v?n?ration

du

pr?sident

Lincoln,

qui l'envoya

en Russie; vers

rS66, vrH?-?ex-x*vu:hi.ftrnen..t pour attirer ? la jeune

R?publique

l'appui

de l'empereur

Ales.iu.dw

IL

A propos P?lersbourg,

du s?jour de Randolph

? Saint-

rien de pr?cis ne nous est racont?

par nos amis Am?ricains,

mais ayant eu la

chance toute sp?ciale de grandir dans un milieu,

d'ailleurs

tr?s ferm?, o? les v?rit?s d?couvertes

par Randolph

?taient connues et mises en pra-

tique, nous nous permettons

de dire -- puisque

toutes nuire,

les personnes,

auxquelles

ceci pourrait

sont mortes depuis la guerre -- que le

mage lumineux

ne manqua

pas de cr?er une

sorte, de filiale de sa loge de San-Francisco

sur

le .rivage nostalgique

de la blanche Neva.

Paix ? ton ?me, ? princesse H?l?ne,

remit les premi?res

clefs de l'initiation

Puissent

les g?n?rations

nouvelles

en

aujourd'hui!...

qui me r?elle!

profiter

Les loges et les cercles cr??s par. Randolph

en

Am?rique

s'ouvrirent

et se 'ferm?rent

? plusieurs

reprises. On n'en sait au juste les raisons, mais

des documents

intimes

laiss?s par le grand

homme,

il appert, nettement

qu'il triait minu-

tieusement

ses adeptes et envoyait tout promener

si des ?l?ments ind?sirables

se faufilaient

dans

ses groupements

secrets. Certainement,

Ran-

dolph ne courait pas apr?s le grand nombre et

pr?f?rait

une valeur r?elle ? cent m?diocrit?s.

L?

aussi il n'agissait

pas en Europ?en.

On a parl? beaucoup

de l'animosit?

de IL-'P.

Rlavalsky

? l'?gard

de Randolph.

Les amis

actuels de Randolph,

group?s ? New-York,

con-

testent cette lutte occulte, au sujet de laquelle,

toutefois,

des renseignements

tr?s document?s

nous viennent

d'ailleurs.

Logiquement-,

H.-P. Rhtvatsky

ne pouvait pas

se trouver d'accord avec le praticien

de la magie

sexuelle,

car sa pens?e et son oeuvre appar-

tiennent malgr? tout ? la phase ehrislique,

c'est-

?-dire au r?ve occulte qui souhaite

la victoire

de l'esprit sur la chair.

Dans certains passages de la Doctrine

Secr?te,

on sent moderne

bien que la cr?atrice (chrislico-hindouisante)

de la t.h?osophie avait eu des

inspirations

qui

d'Jsis, mais ce

devant les yeux

soulevaient

presque

le voile

dernier

retombait

chaque fois

de H.-P. Blavatsky

lorsqu'elle

essayait de traduire

en mots courants

ce qu'elle

avait aper?u au del? des plans inf?rieurs.

Et les

Ih?osophes

d'aujourd'hui

(voir Le Voile d'isis,

de . Ghaeomac)

t?moignent

de la m?me myopie

pudique,

contre laquelle,

d'ailleurs,

ils ne .pour-

raient'rien,

car la gr?ce nouvelle

ne les a pas

touch?s.

Le* lecteurs qui rer Magia Sexualis des bibliolh?ques

prendront

la peine de compa-

avec les innombrables

volumes

th?osophiques,

le constateront

eux-m?mes.

R.-B. Randolph

est mort en. 187/1,

de /19 ans. Son fils, qui xr?cut le plus

d?c?da en 19:28.

La veuve de Randolph,

tr?s ?g?e,

? New-York.

so^ a l'?ge longtemps,

vit encore

M. DE N.

(1) Le culte des anciennes

races africaines

avait, des analogies avec te rituel qu'instaurera

la

religion du Troisi?me Terme de la Trinit?, parce

que ce culte appartenait

aussi ? la, troisi?me ligne

(la, ligne ascendante)

du triangle historique,

qui se

r?p?te sans cesse au cours des ?ges. Mais la phase

analogue d'un nouveau triangle n'est jamais iden-

tique ?, la ligne pr?c?dente, parce que deux termes

nouveaux, (du P?re et du Fils dans le cas qui nous

int?resse) les s?parent el les diff?rent par leur pr?-

sence ?ternelle

et ineffa?able.

A cause de cet,

h?ritage,

dont le t?moignage

persiste, nous ne

reprendrons

pas dans tous leurs d?tails les rites et

les dogmes des races -noires, mais nous garderons dans le nouveau temple de la Reine ou de la. M?re

la verge d'Isra?l el la croix du Christ... Mais la

fl?che ainsi form?e aura, une envol?e nouvelle.

Le Rite Sacr? de l'Amour

Magifiiie

Choses v?cues au-del?

du plan physique

par XENIA NORVAL

(suite)

VIII

CA TRAVEBS?E

Nous part?mes la main Micha avait dit :

dans la main.

-- Viens, X?nia, il est, temps.

Et je le suivis sans mot dire.

Nous connaissions

bien le chemin,

lui et moi.

Micha tenait, de, sa main droite la lanterne, dont

la lumi?re rouge

'aulour

de nous;

se r?pandait

? un faible

et, dans la nuit ?paisse

rayon c'?tait

comme si nous percions

Cependant,

? mesure

pace gagn? se refermait

un tunnel.

que nous avancions,

l'es-

derri?re nous, comme un

mur noir.

Lorsque nous arriv?mes all?e du parc, qui environnait anc?tres, et. qu'il s'agissait, ger dans les sentiers incultes,

au bout de la

le ch?teau

d?sormais,

de

Micha s'arr?ta

grande de mes

s'engael, me

dit :

-- Repose-toi

un peu, mon amie, .l'en profite-

rai pour le dire certaines choses.

Le changement,

manifeste dans toute l'altitude

de Micha ne me, surprenait

pas, puisque j'en con-

naissais la cause, mais ce qui me semblait ?ton-

nant c'?tait mon sentiment

tout nouveau ? l'?gard

de mon compagnon.

Ce sentiment

?tait tr?s diff?rent,

imslique m'effa?ait

que j'avais davantage

?prouv? pour ? mes propres

de l'amour

VInconnu;

il

yeux et. se r?-

pandail sante.

en moi, comme

une influence

an?antis-

Lorsque je fus assise sur le tronc d'un pin ren-

vers?, bien envelopp?e

dans mon large manteau

noir, les coudes appuy?s sur les genoux et, le men-

ton enfonc? dans mes paumes, Micha qui ?tait

rest? debout, me dit :

-- X?nia, je sais maintenant

que celui qui nous

attend dans la for?t n'est ni un rival, ni un adver-

saire. C'est un ami, et l'enseignement

qu'il nous

donnera porte sur un myst?re sacr?. C'esl. pour-

quoi, il convient

de nous pr?parer dignement

? la

rencontre

solennelle.

Il se lut (>.l,se recueillit, dans une m?ditation

pro-

fonde.

11 ?tait vraiment

superbe, ?clair? de, rouge.sur

le fond noir de la nuit. Ses yeux semblaient

?nor-

mes et, puissants,

el, sa haute stature de vigoureux-

cosaque .refl?tait une volont? indomptable.

Je le regardai,

el. je, ne pensais

dais tout de lui maintenant.

? rien.

J'atten-

-- X?nia, --dit-il ? me reprocher:'

enfin, -- as-d.n quelque chose

Si la terre s'?tait ouverte el m'avait engloutie,

si le Kasbek s'?tait, inclin? devant la mer, j'aurais

?t? moins surprise,

moins

mon ?tre : moi, reprocher

r?volutionn?e quelque, chose

dans ? cet

D'un Micha,

bond je fus debout comme une ?perdue.

el. me jetai au cou de Je me pressais contre,

son toise, dur jambes aulour ments, en nie

comme du granit, j'enla?ais des siennes, je d?chirais mes frottant ? ses poignards.

mes v?te-

De temps ? autre, je rejetais la t?te en arri?re,

pour voir s'il souriait.

Micha me laissa faire pendant

quelques

ins-

tants. Il me prit, ensuite, Ireignil tendrement.

dans ses bras el m'?-

Saurais-je

dire le bonheur

que j'?prouvais

?

sentir sa force et sa rigidit?

s'attendrir

pour moi.

J'?tais reconnaissante,

je sentais le besoin de

me, sacrifier.

Oh! la volupt? du sacrifice!

-- Tu as raison, -- chuchotait

Micha, en me

caressant, l'oreille

du boni de ses l?vres, ?-- tu as

raison : tu ne peux pas me le reprocher...

es!..? moi, parce que je l'ai conquise. X?nia

? personne d'autre...

VAutre n'est pas un

X?nia n'est enne-

mi... nous Le verrons tout ? L'heure...

ensem-

ble... embrasse-moi

encore,

mon petit oiseau

bleu... donne-moi

le baiser qu'il me faut, main-

tenant... je, ne suis plus le m?me que ce malin... nous Le verrons tout ? l'heure.

En disard cela, il me souleva comme un en-

fant, sans effort, comme

si je n'avais

pas de

poids, el, lorsque ma t?te fut ? la hauteur

sienne, nos l?vres s'unirent

en un baiser

de la mer-

veilleux,

qui semblait unir le ciel ? la terre.

LA FL?CHE

Il n'y avait pas d'enfer dans ce-baiser, car l'en-

fer ?tait d?j? travers?.

Le baise)' de l'enfer est humide,

le commencement,

de la grande

parce que c'est, Travers?e de la

Mer. Le baiser du ciel est a?rien et radieux,

parce

qu'il est le premier

pas, l'ait sur la nouvelle

rive.

Mais l'on ne traverse pas la Mer, si l'on n'ar-

rive pas jusqu'?

la limite de la premi?re

terre...

et l'homme

ne franchira

pas la r?gion des ondes,

si les ondes ne s'?cartent

pas devant lui... La

femme est l'onde et. l'homme

est la terre.

-- Oui, je suis ? loi, Micha, ? loi seul...

J'?tais enivr?e et sans forces.

Micha plongea de caresse et me

--- C'est vrai.

dans mes dit :

yeux -

un regard

plein

Il posa encore" sur'mon

front, entre les sour-

cils, un baiser charg? de pens?es, et lentement,

comme si j'?tais un objet fragile et pr?cieux,

il

me repla?a sur le tronc de pin.

-- Maintenant,

reste tranquille

et ?le bouge

pas, quoi qu'il arrive. Ce que je dois faire ? pr?-

sent est pour moi et, ? cause de moi-m?me.

Ne

t'impressionne

pas, reste tout ? fait calme.

Sans peine, j'ob?is.

Il m'?tait

doux de lui

ob?ir. Je croisai mes mains sur mes genoux et

j attendis.

Micha recula de quelques pas. il lendit les bras

en avant, en pr?sentant

ses paumes au ciel,,

comme le fait le pr?tre dans l'autel, lorsqu'il

im-

plore les divines puissances,

afin que le Ohrisl

descende sur le pain et le vin du Myst?re.

M op?ra ensuite une concentration

d'esprit

el

de forces formidables.

Il ressemblait

? une

transparente.

La lumi?re

rouge statue de pierre se perdait autour de lui

dans l'ombre

immense,

mais la force qui ?tait

en lui semblait plus immense encore. Elle ?tait le

centre qui dominait,

la nuit.

Lentement,

Micha retourna

ses paumes.

11

?leva Us bras au ciel cl, commen?a

? plier les

genoux,

selon un rythme tr?s lent. Son ?chine

se courba, lorsque ses genoux touch?rent

la terre,

cl il accompliI,

devant moi le salut solennel

de

nos anc?tres, Tout mon

tern? devant

le front, dans la poussi?re du sol.

?tre se r?voltait ? le voir ainsi pros-

moi, mais il m'avait

ordonn?

de

rester immobile

et je fis comme il l'avait voulu.

Micha se releva et r?p?ta m?me salut, ? terre.

une seconde

fois le

Il se redressa

habituelle,

sortit

ensuite, reprit sa fi?re posture

le sabre du fourreau,

fil jouer

l'acier dans l'air libre de la nuit, comme s'il

voulait, signaler ? des t?moins invisibles

que son

?preuve ?tait, termin?e

couronnait,

sa victoire,

et, qu'un prix de libert?

et, en s'adressant

? moi,

il dit, d'une voix claire et joyeuse :

-- X?nia, ma femme, mon amie, mon amante!

Ainsi que lu le sais, j'appartiens

? la vaillante

race des Cosaques n'a jamais ploy?

du Don. l'?chin?

Personne, chez nous, devant, aucune puis-

sance de la terre. Le Tzar, lui-m?me,

nous parle

avec respect, et nous allons ? la guerre parce que

nous le voulons.

Personne ne. nous obligerait

de

servir pour la d?fense d'une cause qui nous d?-

pla?t. Pourtant,

aujourd'hui,

j'ai roul? mon

front dans la -poussi?re devant loi : une femme...

je t'expliquerai

maintenant

pourquoi

je l'ai fait.

Retiens mes lonl de suite ? une heure

paroles, car tu n'en comprendras

pas

le sens... 11 se passera quelque chose

de la nuit et alors, seulement,

la

clef du .myst?re le seras donn?e...

mais je ne,

serai plus l?, alors, pour te dire celle chose...

Ecoule, serment

donc, el, sois le t?moin nocturne

de mon

: ici, dans celle for?t, j'ai dit, adieu ?

foutes les soeurs, ? toutes jure sur fa t?te qu'aucune tra plus.

les femmes, en loi... Je femme ne me conna?-

C'?tait extraordinaire

Il semblait

que.

: navrant el tragique.

dans l'ombre,

Jes feuilles

tremblaient

comme moi, et que les arbres pen-

chaient

sur moi leurs larges branches,

pour me

prot?ger ou bien pour me consoler.

Mais il n'y eut aucun bruit dans la for?t, et les

?toiles, dans le ciel noir, ?taient calmes.

La Nature acceptait

Je serment solennel

de

Micha.

Il reprit son discours

:

-- J'ai r?p?t? mon salut deux fois, -- dit-il, ---

parce que j'ai appris, compris

et, d?cid? deux

choses : il fard rompre

avec la femme et la re-

mercier..

Mon premier

salut ?tait le salut dou-

loureux de ma

de la rupture, reconnaissance...

et le second X?nophonta,

l'expression tu es la

chair, ? travers laquelle j'ai ?t? sanctifi?.

Avant

de te conna?tre -- ? travers

je n'?tais qu'un loi l'Intelligence

animal sauvage,

m'est venue...

?

travers roi, parce que tu J'avais accueillie

avant

moi...

tout ? l'heure

je saurai pourquoi

cela a

?t? ainsi...

Lui, loi, moi?... Te noir, le blanc,

le

rouge?...

J'ai h?te de savoir cela, mais d?j? je le

pressens

comme

une joie immense...

et je te

rends hommage

-- ? X?nophoni?,

? olialr '.b?nie

de. Son d?sir! -- car sans toi je n'aurais

pas su

comment

s'op?re la Travers?e...

X?nia,

mon

amie, re?ois le signe de ma reconnaissance.

Il cueillit

? une branche

un rameau fleuri el

le glissa dans mon -- Remettons-nous

corsage, entre les deux seins. en route, -- dit-il rapide-

ment.

La route fut longue

encore.

Nous suiv?mes d'abord un chemin sur la pente

bois?e, o? les ruisseaux

?taient: fr?quents.

La main dans la main, nous sautions ces vei-

nes humides de La terre, et (Micha me disait :

-- Courage,

l'attend.

ma petite X?nia,

la r?compense

La lumi?re

rouge, projet?e

par noire lanterne,

nous accompagnait

comme

une sph?re pro-

lectrice.. Elle effarait les animaux

affam?s, qui

criaient

dans les clairi?res

en qu?te d'une proie.

(Des branches

fr?missais

malgr?

Alors, la main

ment mes doigts

tait.

craquaient moi. de Micha

apeur?s,

dans l'ombre

et, je

pressait plus forteet cela me r?confor-

Mais je n'osais pas parler,

car je respectais

profond?ment avait p?n?tr?.

le monde, dans lequel son esprit

J'inventai

per de moi cl. lorsque

autre chose pour l'obliger

plus souvent : m?me sans

tout, ?tait tranquille,

je

? s'occu-

avoir peur tressaillais

expr?s, pour qu'il serr?t, ma main.

Il le comprit,

sans doute, car il me dit, bient?t :

-- X?nia,

au lieu de grandir,

tu diminues...

?mais c'est bien...

cela doit ?tre ainsi... Lorsque

nous arriverons

pr?s du ch?ne g?ant... ? l'en-

droit, o? 11 nous attend...

je n'aurai plus, pr?s de

moi, qu'un tout petit enfant, sans intelligence...

Et lorsque lu ne sauras plus rien, je te prendrai

dans mes bras... alors, tu seras une chose que

l'Esprit, ne craint pas...

Il disait cela d'une voix voil?e, comme ? lui-

m?me.

Je ne cherchais

pas ? p?n?trer

le sens

paroles*, cl je me contentais

d'en absorber

veur, comme on boit une liqueur afin

vous chatouille

int?rieurement.

de ses la sa-

qu'elle

Mon intellect, s'endormait

r?ellement.

Nous sort?mes

du bois et entr?mes

dans

l'?troite

gorge,

eaux J'ougc?tres

o? un torrent

rapide ? roule ses

vers le .lerek imp?tueux.

De loin, le clapotement

sonore de l'?cume

nous avertit du danger.

Nous nous, en approch?mes Micha se pencha sur l'eau un passage praticable.

? pas pour voir

prudents, s'il y

et avait

Dans cet endroit

ouvert,

la nuit ?tait moins

sombre, car ? la lueur des ?toiles s'ajoutait

le

reflet scintillant

des glaces et des neiges d'es. som-

me ts environnants.

J'aper?us

une b?te -vis-

queuse el rampante,

qui sortait Sa t?te de l'eau,

tout pr?s du pied droit de Micha.

-- Attention!

^-- m'?criai-je,

-- cette b?te te

fera du mal.

-- Tu crois cela? ^-- dit Micha, dispara?t, donc! ^-? et il ajouta

-- ton courage : -- mais cela

aussi est juste, car la chair est craintive.

Il lira son sabre, et en pr?senta la pointe ? la

visqueuse.

Des ?tincelles

jaillirent

du fer et la

b?te s'enfuit en sifflant.

Micha r?fl?chit un instant.

-- Prends la lanterne,

-- nie dit-il,

construire 1rem en t.

un pont.

Nous ne pourrons ..

Il tjunass? vjueiqu?s grosses pierres une ? une, dans le torrent.'

--- je vais passer au-

et les jeta,

Cela forma, que, ? laquelle

en effet, une sorte de digue rustile courant se-brisait en ?clats fu-

rieux.

Micha s'assura de la pointe de son sabre de la

solidit? de sa construction,

et me dit :

-- Yeux-fu

[lasser la premi?re?

Le pont est.

?troit, il n'y a pas de place pour deux.

Je demeurai

perplexe.

Je sentais que celte question ?tait un examen.

Je voulais r?pondre

selon son d?sir, mais je ne

devinais

pas ce qu'il voulait.

Micha r?p?ta sa question

:

.-- Passeras-tu

la premi?re?

.7'h?sitais encore.

-- Ah! ta volont?

a disparu

aussi! -- cria-t-il,

fou de joie. -- Plus rien, plus rien, ni intelli-

gence, ni volont?.

C'est ainsi que tu devais de-

venir.

Il me lant le

J'eus lanlerne,

saisit, ? bras le corps et. traversa pont, en pierres. ? peine la pr?sence d'esprit, de

qui allait, m'?chapper.

en couretenir la

(? suivre).

Caract?res et Bestiii

Puisque

des journaux,

r?put?s

sceptiques,

s'int?ressent

aux questions d'occultisme,

puisque

les foules fr?quentent

de plus en plus les cabi-

nets d'astrologie

et de chirologie,

dans lesquels,

il faut le regretter

d'ailleurs,

sont install?s 90 %

de fumistes,

c'est, que l'Ere est proche.

Les lecteurs de La. Fl?che sont assez familia-

ris?s aA'ec ces probl?mes,

pour que nous esti-

mions inutile

de leur faire un cours complet,

depuis l'A.B.C.,

sur les arts-sciences

divina-

toires.

Nous nous contenterons

de

remarques

personnelles,

fruits

m?ditations,

toujours

v?rifi?es

exp?rimentations

el, observations.

signaler quelques

d'intuitions

el de

par de multiples

................
................

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