à M. Guenon : nous relevons le gant - IAPSOP
15 Juin - 15 Juillet
N? 13
Prix : 1 franc
LA FLECHE
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doit ?tre adress?e ? la directrice :
Maria de NAGLOWSKA,
11, rue Br?a, Paris-6e
SOMMAIRE
? M. Guenon : nous relevons le gant ! par Maria de
Naglowska. -- No? Forts Magn?tiques,
par La Fl?che. --
H?ri?se et F?lix, r?cit par Hanoum. --. " Les Polaires"
par.
M. de N. -- Une vision proph?tique,
par Jacques V.
'
-i
? M. Guenon : nous relevons
le gant !
M. Guenon, l'illustre collaborateur
du Voile
d'Isis (?d. Chacornac, 11, quai Saint-Michel,
Paris), qualifie notre doctrine de ? suspecte ?.
Naturellement,
?tant illustre et ne nous con-
sid?rant pas comme tels, M. Guenon n'explique
pas ? ses lecteurs en quoi consiste le danger
repr?sent? selon lui par La Fl?che et nous en-
voie une pierre en ricochet sous cette forme
r?thorique ambigu?:
... A propos de La Fl?che, nous avons cons-
tat? que l'article d?j? reproduit par les Cahiers
de l'Ordre (num?ro d'octobre) l'avait ?t? ?gale-
ment dans l'ouvrage antima?onnique
auquel
nous faisions allusion tout ? l'heure [il s'agit
du livre de J. Marqu?s-Rivi?re
dont ? La Fl?-
che ? s'est occup?e dans notre n" 11. -- R?d.
de La Fl?che]; mais cette fois, au lieu d'en
indiquer clairement
la provenance,
on le d?-
clare seulement ? extrait d'une revue ? petit
tirage d'un groupe lucifcrien tr?s ferm?, d'ori-
gine caucasienne ?. 77 faut sans doute grossir
l'importance
de l'adversaire
et l'envelopper de
myst?re pour se donner ? soi-m?me une raison
d'?tre; mais franchement,
les antima?ons qui
emploient de tels proc?d?s sont-ils bien quali-
fi?s pour bl?mer le charlatanisme
de certains
pseudo-?sot?ristes?
?
Nous retenons de ce passage les derniers
mots qui nous visent manifestement:
?sot?ristes,
-- et nous supposons,
pseudojusqu'?
preuve du contraire, que l'illustre M. Guenon
cherche ? ?loigner les lecteurs de La Fl?che,
parce que, d'apr?s lui, on ne peut trouver sur
nos pages que du ? pseudo-?sot?risme
?.
Mais M. Guenon, serait-il capable de nous
dire ? quoi se reconna?t l'?sot?risme v?ritable
et pourquoi, si un tel ? isme ? existe, est-il
n?cessaire de s'y cristalliser
? tout jamais?
Serait-il d'avis, lui, l'illustre
Guenon, que
toute id?e nouvelle est dangereuse simplement
parce que nouvelle, ou encore parce que non
conforme ? son propre enseignement?
Voyez-vous, M. Guenon, il nous semble que
le monde est assez grand pour contenir le
Voile d'Isis et La Fl?che, sans que l'un de ces
organes soit un danger pour l'autre; quant
aux pol?miques il n'en est d'utiles que lors-
qu'on se maintient
dans le cadre correct du
combat des id?es. C'est d'ailleurs
? cette
?preuve que se mesure la v?ritable force de
l'esprit.
Nous avons d?clar? d?s notre premier nu-
m?ro que pour nous la clef de tous les mys-
t?res religieux, de m?me que le principe de
toutes les lois cosmiques pr?sidant au d?rou-
lement de l'histoire humaine, se trouvent dans
la vie de l'?volution
du Sexe, lequel est la
Racine, le Coeur, de l'Esprit.
Toute notre doctrine est bas?e sur cette
v?rit?, que nous avons proclam?e ouvertement sans nous soucier des haines que cela devait soulever.
Nous l'avons fait et nous le faisons encore,
parce que nous constatons que l'humanit?
est
entr?e dans la p?riode noire (pr?dite par tous
les Proph?tes et les Mages des vieux temps)
pendant laquelle, conform?ment
aux pr?vi-
sions des Saintes-Ecritures,
la Femme (une
femme)
doit accoucher
spirituellement,
en
rendant ? l'Homme sous forme d'une lumi?re
nouvelle, ce que celui-ci cacha en elle d?s le
premier jour, ? savoir: le miroir refl?tant la
face de Dieu, que l'homme ne pouvait plus
contempler
directement,
puisqu'il
avait vers?
en Eve l'?nergie spirituelle, cristallis?e ? l'ins-
tant du premier co?t.
L'Homme,
ayant d?termin?
sa chute par
l'abandon dans la femme de la possibilit? de
la connaissance
directe, aucun individu
du
sexe m?le -- et m?me att?nu? ou inverti -- ne
peut d?chiffrer
aujourd'hui
la v?rit?
ni par le moyen intellectuel
ni par le
de l'asc?se, qui n'est qu'une pr?paration,
p?riode de purification
transitoire.
divine
moyen une
Car: la loi de la naissance par la femme ayant ?t? ?tablie ? la suite de la Chute du P?re, ce n'est que par la femme que l'homme nouveau peut rena?tre ? la Lumi?re, c'est-?dire r?acqu?rir la capacit? de la connaissance directe de l'absolu.
Dans le dogme pr?cis que nous formulons ainsi, il n'y a aucune malice, ni aucune arri?repens?e nuisible ? l'humanit?.
Par ce dogme nous introduisons
dans le
monde une pens?e nouvelle qui invite tout
homme, d?sireux de p?n?trer vraiment dans les
sph?res spirituelles,
d'accomplir
avec une pr?-
tresse de la nouvelle religion le rite sacr? de
l'amour magique qui restitue ? l'homme ses
pouvoirs perdus.
Si M. Guenon il nous r?pondra et sans allusions talent.
est un contradicteur ? cela sans boutades ?quivoques indignes
honn?te banales de son
MARIA DE NAGLOWSKA.
LA FL?CHE
NOS FORTS
MAGN?TIQUES
Qui est-ce qui ne comprend de La Fl?che?
pas la doctrine
Tout d'abord les hommes qui sont de leurs sens.
ils sont attir?s vers les femmes
esclaves 4
? sexe
?go?ste, qui puisent beaucoup, vident l'homme
et ne lui rendent rien ou le moins possible,
afin qu'il d?sire de nouveau.
Ces hommes, lorsqu'ils
sont intelligents
et
comprennent
leur ?tat d? prisonniers,
cher-
chent ? s'?vader des cha?nes de la chair et ?tu-
dient les diff?rentes
doctrines
de lib?ration
offertes aujourd'hui
sur le march? du livre.
Assez facilement ils se laissent prendre dans
les filets des syst?mes ? base bouddhiste, parce
que cette litt?rature
permet
aux hommes
faibles de prendre de belles attitudes intellec-
tuelles sans grand effort, ni sacrifices r?els.
Ces syst?mes divisent l'essence de l'homme
en plusieurs plans superpos?s, dits d'?volution,
et ont ceci de commode qu'il est assez ais?
pour un homme de culture moyenne, qui les
a assimil?s plus ou moins, de prononcer
des
phrases de ce genre (en s'y conformant
?vi-
demment) : ? ? certaines heures de la journ?e
je vis sur mon plan inf?rieur
et je visite mes
amantes; ? d'autres instants je me transporte
sur les plans spirituels
et je hais ce que mon
corps seul ? aim? ?.
Ceci dit, les hommes de ce calibre se per-
suadent sinc?rement
qu'ils appartiennent
?
l'?lite humaine qui a le droit de pr?cher aux
autres la chastet? sans nullement
l? pratiquer
eux-m?mes.
Ils se montrent
l'?gard de tout sexuel et ha?ssent
g?n?ralement
tr?s s?v?res ?
amour charnel, sensuel ou
La Fl?che de tout leur coeur.
Ce qui les choque dans notre doctrine c'est
notre dogme fondamental
qui les condamne
sans r?mission.
En effet -- et nous venons de le r?expliquer ? l'usage de M. Guenon -- nous insistons sur
la v?rit? que l'?volution
est dans le sexe et non
point en dehors de ce dernier.
Celui qui veut nous suivre ne trouvera chez
nous aucune excuse pour sa d?bauche, pour
son esclavage dans les bras de la femme non
purifi?e.
S'il veut venir avec nous sur l'autre rive, il
faut qu'il traverse le fleuve de la s?paration,
il faut qu'il pratique sinc?rement
l'asc?se pr?-
paratoire pour se soumettre ensuite aux rites
de l'amour
magique qui transforme
r?elle-
ment l'?nergie sexuelle en ?nergie spirituelle.
La connaissance intellectuelle
de ces choses
ne suffit pas chez nous pour l'admission
? la
pr?trise dans le Temple du Troisi?me
Terme
de la Trinit?. If faut devenir cr?ateur, r?v?la-
teur r?el de nouvelles valeurs morales, car
c'est ? cela seulement
que nous reconnais-
sons nos ap?tres.
On aura beau nous dire que les traditions
orientales ou occidentales
enseignent ceci ou
cela, -- tant que nous n'aurons pas la preuve,
chez un individu
donn?, d'un jaillissement
spontan? d'id?es divines, nous ne croirons pas
? sa sup?riorit?
et m?me s'il nous r?cite par
coeur tout ce qui a ?t? ?crit jusqu'? mainte-
nant.
Et m?me pour les plus vieux symboles nous
exigeons une lecture nouvelle.
Que les personnes, que ces lignes touchent,
se reconnaissent
et se repentent !...
Une autre cat?gorie d'hommes craignent La
Fl?che.
Ce sont ceux qui pressentent
que notre doc-
trine d?terminera
dans le monde une transfor-
mation sociale fausses valeurs.
dangereuse
pour toutes les
Ces hommes apeur?s nous accusent de sata-
nisme, de lucif?risme,
de magie noire et d'au-
tres choses encore, en vue d'?loigner
de La
Fl?che le plus longtemps possible tous les bons
?l?ments susceptibles d'y adh?rer.
Ces adversaires
de La Fl?che se recrutent
aussi bien dans les rangs du catholicisme
offi-
ciel, que dans certains milieux ma?onniques,
protestants
ou th?osophes,
et l'on eh trouve
un grand nombre parmi les Juifs qui ne se
tiennent dans la Maison d'Isra?l que pour en
profiter sournoisement.
Mais tous ces adversaires
ne peuvent nous
faire aucun mal, car notre forteresse n'est pas
en ?
pierres Nos forts
ni en sont
aucune dispos?s
mati?re d?molissable. sur les eaux et sur
la
terre, tels des foyers magn?tiques
que les
armes humaines ne peuvent l?ser, et le rayon-
nement qui en ?mane agit ind?pendamment
de
la volont? des humains.
C'est pourquoi nous ne craignons personne.
La Fl?che.
HORI?SE ET F?LIX
R?cit symbolique
- 6e Arcane
La mer ?tait d?mont?e
lorsque
F?lix se
d?cida enfin d'affronter
les eaux ? la nage.
Il aurait pu le faire plus t?t, pendant les
mois d'?t? par exemple, alors que le ciel ?tait
propice et la surface cristalline
ne s'opposait
pas ? l'effort humain, mais tel ?tait le sort de
F?lix: il ne devait entreprendre
les grandes
choses qu'au moment le plus difficile. Son nom
d'heureux lui valait sans doute ce destin...
La mer ?tait d?mont?e. D'?normes vagues se
poussaient l'une l'autre avec une fr?n?sie infer-
nale, press?es de jeter dans les crevasses ver-
d?tres le trop-plein
de leur ?cume.
Elles arrivaient
sur le rivage comme des
murs de marbre transparent,
et se cassaient
bruyamment
sur le sable humide et d?sol?.
Le ciel ?tait lourd, gris-sombre.
F?lix se tenait debout, les bras crois?s sur
la poitrine. Il recevait en plein visage l'ardeur
glaciale du vent, mais son corps en ?tait r?-
chauff?.
-- Oui, se disait-il, -- il me faut le vrai dan-
ger pour tenter l'exp?rience.
... Et il s'imaginait
comme sortant
l'impalpable
silhouette de la femme
des flots irr?elle,
laquelle, au moment d'un co?t f?roce qu'il con-
sumait avec une amante sauvage, l'arr?ta
brusquement
au milieu de ses effusions amou-
reuses et lui dit d'une voix imp?riale:
? F?lix,
je ne veux pas ta mort-dans
les bras de cette
cr?ature indigne. Je te recevrai dans mon ch?-
teau et t'enseignerai
autre chose, si tu y viens
? la nage. ?
?
.
F?lix quitta alors le lit de la honte pour
interroger respectueusement
la divine appari-
tion, mais son amante ?pouvant?e prof?ra des
paroles ignobles et dissipa ainsi le charme qu'il
avait subi.
L'amante dans l'?me
Il voulut
s'en alla et ne revint plus; mais de F?lix il y eut un orage.
savoir o? ?tait le ch?teau de la f?e
impalpable
et les eaux qu'il fallait traverser ?
la nage.
Il chercha longtemps
et trouva enfin quel-
qu'un ? qui la m?me femme ?tait apparue dans
les m?mes circonstances.
Ce quelqu'un lui indi-
qua le chemin ? parcourir
jusqu'? la rive o? il
se trouvait maintenant...
Il ?tait arriv? par un jour ensoleill? avait distingu? au loin l'?le merveilleuse
et il o? le
ch?teau de la f?e ?tait b?ti. Mais il manqua
d'entrain
et renon?a ? la longue nage, alors
que la saison ?tait propice.
F?lix aimait les temp?tes, mais le calme mo-
notone l'affaiblissait...
Il regardait les eaux furieuses, recevait avec
joie la glace du vent, et le courage remontait
en lui.
-- Encore une vague, -- se dit-il, -- et je me
jette dans les flots.
La vague arriva. Enorme, mena?ante, froide.
Elle crachait une ?cume gris?tre et grondait
de col?re et de rage.
?a ne dura qu'un bref instant, mais il'sem-
bla ? F?lix que cette vague-r?sumait
toutes les
forces mal?fiques
r?pandues
dans le monde.
Toutes les forces qui s'opposent ? la libert? de
l'esprit, ? l'affranchissement
royal de l'homme.
La vague se brisa aux pieds de F?lix et, fou
de joie, le jeune homme s'?lan?a dans la mer.
Certes, la conscience doit se taire,
celle de l'esprit doit triompher. La conscience ordinaire est limit?e.
si l'autre, Elle con-
na?t sa faiblesse en face du caprice imp?rial de
la Nature, c'est pourquoi elle tremble et devient
craintive d?s qu'il lui faut agir autrement
que
d'habitude.
La conscience intellectuelle
n'a de prise que'
sur la rigidit? des lois de la mort. La vie la
d?passe... F?lix fit taire sa conscience
discursive,
alors
qu'il luttait avec un h?ro?sme inou? contre la
rage de la mer. Il laissa libre cours ? ses forces ?l?mentaires,
celles qui veulent, celles qui sont la vie, et
triompha
ainsi de la terrible ?preuve.
11 arriva ? l'autre rive parce que son combat
contre les Ilots d?cha?n?s fut en r?alit? un jeu
d'amour avec ces derniers.
Il tomba sur le gazon fleuri de l'?le merveilleuse comme une ?p?e d'acier.
Nu, immobile, les bras ?tendus ? droite et ?
gauche/il
gisait sous le soleil r?joui
rive comme un f?tiche qui ne veut
qui peut tout.
En lui la Vie ?tait libre et l'intellect
de l'autre rien mais
vaincu...
* **
C'est alors que H?ri?se, la nouvelle Sophia,
s'approcha
de lui.
A travers la vapeur impr?cise de son l?ger
v?tement, le soleil baisait son corps tout entier.
Ses cheveux d'or ?tait relev?s au-dessus de
la nuque ? la mode de l'antique
Gr?ce.
H?ri?se fixa sur F?lix son regard aux reflets
m?talliques
et lui dit sans nulle passion:
-- Je te salue, homme courageux!
Tu as
vaincu les eaux, tu es digne de mon amour...
Repose-toi sur le gazon de mon ?le, et lorsque
le soleil t'aura nourri suffisamment,
viens dans
mon ch?teau... Tu trouveras la clef de ma
porte entre les deux colonnes d'une que tu chercheras ce soir... Maintenant toi.
fontaine repose-
F?lix n'avait pas boug? pendant le bref dis-
cours de l'?trange femme. D?sormais tout lui
semblait naturel et il savait que rien ne lui
?tait impossible.
L'indiff?rence
r?gnait en lui
comme une nappe calme d'un lac d'azur.
La reine de l'?le merveilleuse
demeura au-
pr?s de lui quelques instants encore. L'expres-
sion de son visage ne variait pas et il ?tait
?vident qu'elle ne souhaitait
aucune r?ponse
de la part de F?lix.
Lentement,
elle s'?loigna, tel un nuage d'or,
en laissant derri?re elle une tra?n?e de souffle
aromatique
qui fr?la les flancs de F?lix d'un
chatouillement
serpentin.'
T?t apr?s F?lix dormait sans r?ves.
* **
Lorsqu'il
se r?veilla, le soleil se couchait
d?j?.
De longues ombres violettes tra?aient gazon vert des dessins r?guliers.
sur le
LA FLECHE
Au loin, la mer chantait
son cantique
du
soir, rythm? au souffle apais? de la temp?te. Le ciel ?tait absolument pur: rouge ? l'ouest,
bleu p?lissant ? l'Est. F?lix ne songea pas ? ce qui ?tait pass?.
Il se leva et fit un large mouvement
de ses
deux bras, en respirant profond?ment.
Il se sentait plus fort que jamais, tranquille,
bien repos?.
Sou humeur ?tait -- C'est amusant,
jo--yeuspee. nsa-t-il;
-- je n'ai
pas mang? depuis hier, j'ai fait un effort fan-
tastique,
niais je n'?prouve
aucune faim.
C'est alors qu'il se souvint de la reine mer-
veilleuse et des br?ves paroles, qu'elle avait
prononc?es
? son arriv?e sur cette rive.
-- En ei?et, -- se dit-il, -- ici le soleil rem-
place sans doute la nourriture.
Tant mieux!
... Et la curiosit? humaine revenant eh lui,
F?lix se d?cida d'explorer
le pays o? il se
trouvait.
La v?g?tation
?tait abondante.
Les grands
palmiers pr?dominaient,
mais il y avait aussi
des buissons touffus sur lesquels s'?panouis-
saient des fleurs splendides exhalant un ar?me
tr?s particulier.
F?lix constata qu'il n'y avait l? aucun ?tre
humain ni aucun quadrup?de. Le r?gne animal
n'?tait repr?sent? sur cette ?le que par de nom-
breux oiseaux au plumage magnifique.
Il y en
avait de toute taille, d'?normes et de minus-
cules, et chaque oiseau chantait
ga?m?nt sa
m?lodie sp?ciale...
Le travait de l'homme n'?tait visible nulle
part. -- Pourtant,
la reine m'avait parl? de son
ch?teau et d'une clef que je devais trouver pr?s
d'une fontaine...
?nigme bizarre.
Maintenant,
la curiosit? de F?lix ?tait piqu?e
au vif et en m?me temps une sourde soif serra
s'a gorge. La fontaine? Il sentit le besoin imp?-
ri eux de chercher la fontaine.
LES
POLAIRES
Nous constatons
avec plaisir, que les ? Po-
laires ? deviennent plus pr?cis dans leurs id?es
et -- chose curieuse -- se rapprochent
visi-
blement de la doctrine
du Troisi?me
Terme
de la Trinit? qu'ils repouss?rent
avec quelque
laquelle il fait allusion ? la page 9, doit ?tre
comprise
dans le sens inverse de la Chute,
c'est-?-dire comme une Remont?e. Et l'inverse
du P?re ?tant la M?re, le R?gne qui s'annonce
maintenant
est celui du Troisi?me Terme de
m?pris ? la parution des premiers num?ros de la Trinit?.
La Fl?che.
Car les trois Noms successifs de la Divinit?
Nous esp?rons qu'ils comprendront
bient?t
que ? Celui qui Attend ? ne viendra pas seu-
lement pour les ? Polaires ?, mais pour tous
les hommes dignes de ce nom.
La grande r?v?lation
se fera, en effet, en
1933, ainsi qUe nous l'avons annonc? d?s l'au-
tomne 1930. C'est alors que l'Entit? qui attend
] agissante sont: le P?re (Chut? dans
! ti?re, cristallisation),
le Fils (N?gation
! Loi de la Chute, combat, avec Satan),
(Retour vers l'Origine
et r?conciliation
le Fils de ses deux natures: christique
nique).
la Made la
la M?re dans
et sat'a-
choisira ses ?lus parmi les courageux
qui se
sont jet?s dans le fleuve de la s?paration et se j
d?battent actuellement
aux approches
tr? Rive. (Lisez la Fl?che n? 10.)
Les ? Polaires ? auront alors ?
parmi eux ?, de m?me que d'autres ments auront chacun le leur.
de l'?u-
leur chef groupe-
j Les ? Polaires ? ont encore du chemin ?
I faire, comme, d'ailleurs,
tout le monde ?
notre ?poque, car l'ann?e
1932 appartient
encore ? la p?riode douloureuse
de la lutte
du Christ et du Satan.
Tous ces chefs enseigneront m?me chose, ? savoir: tous les
solidaires de l'acte de chacun
Meilleur
aura vaincu la Mort,
cependant
la
humains sont
et lorsque le tous l'auront
Le Christ, dans les hommes,
la tli?se de la puret? dans la que Satan pr?conise la lumi?re la chair.
soutient
chastet?, retrouv?e
encore tandis
dans
vaincue en Lui. C'est cette parole qui a ?t?
apport?e sur la terre par le Crucifi?, et c'est
elle qui a ?t? insuffisamment
comprise jusqu'?
maintenant.
La fausse fraternit? d?rive de l?.
? Celui qui Attend ? prouvera aux hommes,
?gar?s dans l'intelligence
d?tach?e de la
source vitale (la matrice de la femme), que la
V?rit? ne peut ?tre atteinte qu'au moyen du
feu sacr? de l'Amour
rituel.
Maintenant,
et pour passer aux d?tails de
l'article
du Bulletin
des Polaires du 9 mai
1932, nous signalons ? son auteur que ? la
nouvelle descente (ou r?v?lation)
du P?re ?, ?
Il pr?sidera ? la c?l?bration
solennelle de
la premi?re Messe d'Or, et r?alisera ainsi la
Libert?, la Fraternit?
et l'Egalit?.
Jusqu'? ce jour, aucun homme ne saura Je
sens v?ritable de ces trois mots.
M. de N.
A cet effet, il parcourut
patiemment
et en
spirales concentriques
l'?lot tout entier.
Il remarqua
alors que ce pays ?tait comme
la cime d'un c?ne dont la base se perdait dans
l'eau.
La nuit ?tait d?j? tr?s pas trouv? la fontaine.
.. Le ch?teau non plus
pr?s, mais il n'apparaissait
n'avait nulle
part.
La soif de F?lix augmentait
de minute en
minute. Il en discernait maintenant
la nature.
-- La vaporeux,
reine n'avait qu'un et le soleil baisait
l?ger v?tement son corps, -- se
disait F?lix, en revoyant nettement
dans son
imagination
la galbe harmonieuse
des flancs
de H?r?se. S'envole-t-elle
lorsque
la nuit
arrive?
?:
Cette id?e alluma dans les entrailles de F?-
lix une flamme terrible.
-- Ai-je vaincu les eaux et absorb? pour arriver... trop tard? -- se disait-il,
que la nuit devenait de plus en plus
autour d? lui. -- Maintenant,
aucune
le soleil tandis
opaque lumi?re
ne me guide plus, et je suis d?vor? par
int?rieur au milieu de cette ?le inhabit?e,
g?e dans les t?n?bres... M?me d'hurler
servirait ? rien!...
-
le feu
plonne me
Il ?tait sur le point de s'affaisser lorsqu'un
souffle parfum?' arriva ? ses narines.
-- Ah! c'est son parfum!
-- s'?cria-t-il.
--
Comment
t'appelles-tu,
? reine merveilleuse?
R?v?le-moi
ton nom, afin que je puisse l'?vo-
quer... O? es-tu?... Tunie d?vores comme un
feu perfide et tu te d?robes ? ma vue... M'as-tu
fait venir ici la nuit expr?s pour que ce f?t
impossible?
Le vainqueur
des eaux
le plus faible des hommes.
se d?solait comme Hanoum.
(A suivre.)
UNE VISION
PROPHETIQUE
Un Ami nu? LA FLECHE
HOiirt; communique ce qui suit-.- ?'
Lundi, le 6 juin, entre 9 heures et 10 heures du soir, alors que je me trouvais en compagnie d'un camarade, je vis le Christ sous la forme d'un beau gar?on de 12 ans, drap? de longs v?tements et tr?s lumineux.
Il tenait dans sa main
surmont?
d'une croix,
dans sa main gauche un tim?tres de largeur.
droite un globe d'or
?galement en or, et ruban de 15 ? 20 cen-
Ce ruban ?tait bleu, comme le ciel d'Afri-
que. Il ?tait orn? de dessins brod?s en fil d'or
et repr?sentant
toutes sortes de symboles,
comme on en voit sur les tables du Tarot.
Le Christ fit un l?ger mouvement
de la
main gauche et le rubarrqu'il
tenait se d?roula
alors lentement vers la terre. Cela dura vingt
minutes environ, et la vision disparut.
La terre s'ouvrit
alors comme une rouge
orange coup?e en deux. Un bel Ange Noir en
sortit et s'?leva vers le ciel. Il blanchissait
?
mesure qu'il s'?levait.
Je vis sa'lumi?re n'en pus
le tr?ne de Dieu dans le ciel, mais
?tait tellement
?blouissante
que je
distinguer
que la bfise.
A la droite de Dieu ?tait assis le Christ,
apr?s lui l'ange de la gu?re. Satan, devenu
lumineux,
se pla?a ? la droite de l'ange de la
guerre. II eut alors l'?clat de l'or blanc des
alchimistes.
La vision disparut. A minuit, je revis dans le ciel le Christ, toujours ?g? de 12 ans, mais de taille ?norme.
Il ne tenait dans ses mains que le globe sur-
mont? de la croix en or. Le ruban bleu n'?tait
plus. Le Christ
le ciel.
disparut,
mais le globe resta dans
Je vis une main, dont les doigts ?taient grou-
p?s comme le faisaient les premiers chr?tiens
pour se signer du signe de la croix: le second
et le troisi?me
doigts tendus en avant, le
quatri?me
et le cinqui?me
repli?s sur la
paume, et le premier (le pouce) appuy? sur le
quatri?me.
Cette main d?signa ?nergiquement d'or, lequel se m?t aussit?t ? tourner m?me selon un rythme saccad?.
le globe sur lui-
La croix, qui surmontait
successivement
le nord-est,
le globe indiqua l'est, le sud-est, le
sud, le sud-ouest, l'ouest, le nord-ouest
et dis-
parut par ?clatement,
avant de reprendre
sa
position premi?re.
Je vis alors un grand soleil, au centre duquel se trouvait un homme d'?ge m?r.
Cet homme tenait dans ses mains la Bible
(ancien testament).
pages plac?es dans referma le grand alors comme une
Il me montra plusieurs le premier quart du Livre, volume, et le soleil partit
com?te. Je le vis d?crire
trois spirales autour plus loin encore.
de trois soleils,
et filer
Il y eut alors dans le ciel une grande
r?guli?re
? cinq pointes, sous laquelle
main myst?rieuse
tenait horizontalement
longue clef en or.
?toile une une
Je vis aussi un immense, mur blanc avec
LA FL?CHE
UNE
une toute petite porte d'or ? sa base. La main
myst?rieuse introduisit
la clef dans la serrure
de la petite porte qui s'ouvrit aussit?t. Alors le mur disparut et tout devint brillant
avec un grand triangle au milieu. La pointe du triangle ?tait tourn?e
vers le
ciel.
Jacques V.
Cette vision est nettement proph?tique.
Le
jeune homme qui nous l'a communiqu?e
re?oit certainement
la lumi?re du Centre
occulte form? ? Paris depuis 1930.
Voici ce qu'elle indique:
L'entit? spirituelle
(le Christ), qui pr?side
? nos destin?es depuis pr?s de deux mille ans,
gouverne d'une main l'Eglise catholique
ro-
maine et de l'autre l'OEuvr? des Fr?res Ma-
?ons.
L'action de ces deux forces aboutit actuelle-
ment ? la lib?ration
de Satan, lequel s'?l?ve
VISION
PROPH?TIQUE
(Suite)
vers le ciel en passant de l'infra-rouge
(or-
noir) ? l'ultra-violet
(or-blanc).
Tout prochainement,
Satan devenu Lucifer
reprendra sa place ? c?t?* de l'ange victorieux de la guerre, ? la droite de Dieu.
Alors le ? ruban bleu ? dispara?tra,
ayant
termin? sa t?che. Il n'y aura sur la terre
qu'une seule puissance, qui gouvernera
les
hommes conform?ment
? la r?elle compr?hen-
sion des secrets contenus dans les Saintes-
Ecritures,
ancien et nouveau testament.
Ce sera la nouvelle ?re; que nous appelons l'?re du Troisi?me Terme de la Trinit?.
La Pyramide
humaine,
c'est-?-dire
l'orga-
nisation hi?rarchique
des humains,
confor-
m?ment ? la valeur v?ritable de chacun, sera
alors r?tablie et la paix r?gnera enfin sur la
terre.
Nota. -^- Pour les personnes qui d?sireraient
lire plus profond?ment
encore dans cette
vision tr?s importante,
nous donnons ici le
sens de chaque symbole s?par?ment:
12 ans -- l'?ge normal,
auquel s'arr?te
actuellement
le d?veloppement
mental des
individus appartenant
? la majorit? du genre
humain.
Le globe d'or surmont? de la croix -- le pouvoir temporel de la Papaut?.
Le ruban bleu -- la cha?ne des Fr?res-Ma-
?ons.
L'orange r?g?n?rant
rouge -- la matrice Satan en Lucifer.
Le deuxi?me
et le troisi?me
l'homme
indiquent
la double
Christ: humaine et divine.
de la femme
doigts de essence du
L'homme d'?ge m?r au centre d'un soleil
est Mo?se. Il quitte la terre au d?but de la nouvelle ?re, car la Maison d'Isra?l aura v?cu.
L'?toile ? cinq pointes signifie l'apparition
parmi les humains de leur nouveau chef, le-
quel enseignera ? l'humanit?
la v?rit? totale
cach?e aujourd'hui
dans les ? myst?res ?.
Le mur blanc -- l'Eglise ext?rieure qui dis-
para?tra
bient?t parce que la Pyramide
hu-
maine sera r?tablie, due sur la terre.
gr?ce ? la lumi?re
r?pan-
La Fl?che.
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