Les Prêtresses de T avenir - IAPSOP

N? 12 - 15 Mai 1932 Prix : 1 franc

LA FL?CHE

para?t nement

le

15 de chaque d'un an: 10

mois. fr. --

-- Prix du Souscriptions

num?ro: 1 fr. --Abonb?n?voles pour sou-

tenir le journal: droit ? quelques

25 fr. et 50 fr. Ces souscriptions

publications

sp?ciales au cours

donneront de 1932. --

Toute correspondance

doit ?tre adress?e ? la directrice

Mme Maria de NAGLOWSKA,

11, Rue Br?a, PARIS (6)

SOMMAIRE:

L?s pr?tresses de l'avenir, par HANOUM. -- Une s?ance magique, par X?NO'PHONTA MARIA.-- Les Juifs et la ?Fl?che?, par AUGUSTE AP?TRE. --Tu ne tueras pas, par MARIA DE NAGLOWSKA.

Des circonstances

f?cheuses nous ont

emp?ch? de para?tre le 15 avril. Aujourd'hui nous paraissons sur quatre pages au

lieu de huit, parce que la crise ?conomique paralyse les efforts de l'?diteur qui nous avait pr?t? son concours jusqu'? mainte-

nant.

Nous avons eu, par contre, l'aimable

proposition

d'une agence et de quelques

personnes priv?es de nous aider en nous

procurant de la publicit?. C'est pourquoi

La Fl?che a, d?s ce num?ro, sa rubrique

de Petites Annonces que nous recommandons ? tous nos amis qui d?sirent que La

Fl?che paraisse r?guli?rement. Nous rappelons ?galement ? nos amis que

nous leur serions tr?s reconnaissants s'ils

voulaient bien recommander dans leur en-

tourage les deux ouvrages que nous pou-

vons offrir directement:

Magia Sexualis

par Randolph, traduit en fran?ais par Ma-

ria de Naglowska, et le Rite Sacr? de l'A-

mour Magique qui ne co?te que 5 frs poul-

ies abonn?s de La Fl?che.

Toute personne

qui nous enverrait

maintenant 15 .frs, pourrait avoir par re-

tour du courrier le Rite Sacr? et les cinq

derniers num?ros parus de La Fl?che. El-

les auraient droit en plus aux sept pro-

chains num?ros.

LA R?DACTION.

MAGIA SEXUALIS

En s'adressant directement ? La

on jouit de facilit?s de payement ciables et d'un rabais de 33 0/0.

Fl?che appr?-

Les Pr?tresses

L'on ne peut conna?tre la V?rit?, la Loi,

la Justice, l'Intelligence

qui pr?sident ? l'?-

volution et au maintien de l'Univers, si

l'on ne monte d'abord sur la Montagne o?

l'air est pur et o? le Souffle divin n'est

pas contamin? par les protestations

des

ego?smes humains.

L'on ne saura jamais en quoi consiste et

comment

s'op?re la transformation

de

l'?nergie sexuelle en ?nergie spirituelle, si

l'on ne s'?loigne d'abord du cercle vicieux

qui emprisonne

et retient dans la plaine

l'esp?ce humaine condamn?e ? la procr?a-

tion.

L'on ne peut' apprendre ces choses de

la bouche de l'Affranchi qui a gravi la pen-

te dangereuse et op?r? triomphalement

se-

lon la Haute Sagesse, parce que les choses

nouvelles que celui-ci sait dans son nou-

vel ?tat sont trop diff?rentes de la r?alit?

limit?e de ceux qui n'habitent que la terre.

Un ab?me s?pare le Courageux de la r?-

gion inf?rieure,

et personne ne gravira

triomphalement

la pente dangereuse sans

avoir travers?, d'abord ? la nage le fleuve

orageux qui s?pare la plaine de la Mon-

tagne...

La loi de la vie dans la plaine repose sur

F?go?sme individuel.

Sur celte terre, l'on

travaille pour soi ou l'on succombe.

Mais dans les eaux orageuses du fleuve

de la s?paration, il s'agit de perdre la no-

lion m?me du soi personnel! Il s'agit de

se d?pouiller totalement de tout ce qui nous

de T avenir

rattache ? nous-m?mes (de tout ce qui nous permet de vivre dans la plaine) et alors de deux choses l'une : ou bien l'on arrive

? l'autre rive, l'on se reconna?t dans la lumi?re du Soi universel, ou bien l'on se perd pour ne plus se retrouver nulle part : ni sur la Montagne, ni dans la plaine, ni dans le Soi universel, ni dans'le Soi individuel.

C'est alors la mort d?finitive, l'esclavage ?ternel dans l'Enfer (dans les forces ?l?mentaires du monde visible), sur la porte duquel le Dante a inscrit : lasciate ogni speranza voi che entrate.

Car le fleuve qu'il s'agit de traverser appartient ? l'Esprit du Mal, ? l'Esprit Destructeur qui s'oppose ? l'harmonie "de .la Cr?ation visible.

Disons cette chose plus franchement

en-

core : l'on ne traverse pas le fleuve de la

s?paration, qui entoure la Montagne lu-

mineuse d'une onde mouvante et noire,

sans la permission de Satan, l'Adversaire

du Cr?ateur, qui. proteste jour et nuit con-

tre la multiplicit?

et la division et r?cla-

me le r?tablissement

de l'Unit? dans la Lu-

mi?re Supr?me. Satan est la force qu'il s'agit d'?voquer

pour rompre l'entrave qui nous limiile.,. Et la formule d'?vocation afficace pour ce but est une formule d'amour]

Combien sont-ils les mortels

comprendre cela? L'homme qui ?voque Satan

mettre ? cette force nocturne,

capables de

pour se souou bien pour

L? FLECHE

l'assujettir

? sa volont? humaine (? la vo-

lont? de. son ?go?sme individuel),

n'ob-

tient du Daemon que des pouvoirs secon-

daires, les pouvoirs de sortil?ge, qui ne

sont d'aucune efficacit? pour la transfor-

mation.-r?elle

de l'?nergie vitale, pour la

travers?e victorieuse du fleuve noir.

S'adonner ? la sorcellerie, c'est aider Sa-

tan dans sa rage st?rile dans le r?gne hu-

main, car les forces miraculeuses

qu'on

obtient par ce moyen augmentent la pro-

testation, mais ne contribuent

pas ? une

cr?ation nouvelle. En ob?issant piassive-

ment ? Satan on r?pand dans la plaine

l'orage qui s?vit dans le fleuve, mais on

ne. gravit pas la pente de l'Autre Rive.

Si, au contraire, on s'efforce d'assujet-

tir Satan, si l'on tente, comme le fait l'??.

glise Blanche, de paralyser son souffle en

?teignant

syst?matiquement

la lumi?re

qu'il allume dans les consciences humai-

nes, le r?sultat n'est pas meilleur, car nul

f ne "pourra annihiler

ce que Dieu m?me

permet : la volont? du retour ? l'Unit? Lu;; mineuse ! Dieu permet ? Satan de parler ?

l'oreille d'Eve, car II veut bien que Son

Fils revienne ? Lui.

Mais ce retour ne s'op?re qu'au moyen de l'amour int?gral, c'est-?-dire au moyen de la fusion compl?te de la foi-ce de Satan avec la force divine qui anime la chair animale de l'homme. Car le cercle vicieux de

l'esp?ce doit ?tre vaincu l? m?me o? vit l'?nergie de la procr?ation.

Ayant mordu au fruit d?fendu, Adam a r?pandu sur la terre la maladie et la mort, niais, aussit?t, Eve lui a donn? deux fils.

Pour un seul qui mourra, damn?s ? vivre!

deux seront con-

Et une religion fut donn?e aux hom-

mes : la religion de la procr?ation

de l'es-

p?ce.

Des si?cles s'?coul?rent,

et la terre fut

peupl?e de races diverses et de foules in-

nombrables. Mais dans l'esprit de quelques-

uns l'espoir du retour demeura vivant*

Le Christ vint enfin sur la terre, en ap-

portant aux humains une loi nouvelle :

l'amo?rj qui dissout dans la chair la volon-

t? de. mourir'pour

la transformer

en volon-

t? de vivre. ? J'ai vaincu la mort?, a dit

J?sus de Nazareth,

? venez avec moi sur

l'Autre Rive ?.

Mais les hommes -- les hommes nom-

breux --- ne comprirent

pas en quoi con-

siste le nouvel amour. Ils firent taire les

rares qui savaient le secret, et proclam?-

rent que l'amour pr?conise par J?sus est

l'amour, utile ? l'esp?ce : la charit? exer-

c?e ? l'?gard du prochain.

On organisa les Eglises Blanches dans

cette ignorance...

?

Mais actuellement

Satan redouble de vi-

gueur. Son orage gronde partout et Eve moderne entend de nouveau Sa voix.

Satan dit ? la femme ?lue : tu m'absor-

beras, car tu m'aimes; tu m'aideras ? passer dans l'homme, car tu le d?sires pour

r?aliser son union avec moi... tu le d?si-

res pour en faire un dieu.

Beaucoup

de femmes distinguent

cela

comme ? travers un voile... Quelques-unes

en ont conscience... D'autres, moins nom-

breuses encore, le comprennent

totale-

ment.

Celles-l? sont les pr?tresses futures!

HANOUM.

Une S?ance Magique

l"r mai 1932> -- Les cinq membres actuels de la Compagnie de la Fl?che se r?unirent ? minuit moins vingt minutes sur le tapis sacr? qui remplace encore la chapelle future.

Cinq si?ges bas sont pr?par?s. Auguste Ap?tre, le v?n?rable vieillard, s'installe ? la place d'honneur, le dos tourn? au Nord.

A sa gauche, ? une distance de deux m?-

tres, compt?s obliquement

dans la direc-

tion de l'Est, s'asseoit la brune Hanoum,

tandis que la blonde Fl?che se met en face

d'elle, ? l'Ouest.

Exactement

en face du vieillard, ? l'ex-

tr?mit? Sud du tapis, se placent, c?te ? c?-

te, les deux jumelles mineures : X?nophon-

ta et Maria.

Les

rituel, noux.

cinq personnages en baissant le

?changent le salut front jusqu'aux ge-

Ils se redressent ensuite

fond?ment : les jumelles fois, les soeurs sup?rieures te Ap?tre neuf fois.

et respirent promineures trois six fois, Augus-

La nuit est calme. Aucun bruit n'arrive

par les fen?tres ouvertes.

La petite salle est ?clair?e par cinq lam-

pes ? huile, plac?es respectivement

sur

des socles ?lev?s derri?re chacun des con-

vives.

Les murs sont

jaune clair, mais La mer irr?elle

peints la nuit

?tend

uniform?ment

en

les rend noirs.

au loin ses som-

bres nappes in?gales. constell?.

On aper?oit

le ciel

Auguste Ap?tre rompt le silence. Il dit : -- Il est minuit moins douze minutes.

A minuit et deux minutes nous commen-

cerons le travail. Maria posera la premi?-

re question, en d?terminant

le sujet des

d?bats. Hanoum r?pondra, en d?veloppant

le sujet. Lorsqu'elle

aura fini, X?noplionla

posera les questions compl?mentaires,

en

signalant ce. qui lui restera obscur dans

l'expos? de Hanoum. La r?ponse ? ces

questions sera donn?e par la Fl?che, car

c'est de l'Ouest que vient l'analyse, et apr?s

la Fl?che, Maria reprendra la parole pour

nous dire en quoi et de quelle fa?on ce tra-

vail lui aura ?t? b?n?fique. Nous ferons en-

suite l'op?ration

utile ? l'envoi de notre

message dans le monde profane... A~ pr?-

sent, employons les onze minutes, qui. nous

restent, au rite magique qui concentre les

forces et oriente, le courant.

Ayant dit cela, Auguste Ap?tre l?ve les;

bras au ciel, en offrant ses paumes aux ..

fluides ext?rieurs. Les soeurs sup?rieures': et .les jumelles mineures l'imitent aussit?t. .

Cela dure l'espace d'une minute, puis; les

dix bras se baissent lentement, ? droite et

? gauche, jusqu'? la rencontre de la main

droite de l'un avec la main gauche de l'au-

tre et vice-versa.

Auguste Ap?tre est uni, ainsi, ? la Fl?-

che et il. Hanoum. La Fl?che prend dans

sa main droite l? main. gauche de Maria,

et Hanoum re?oit dans sa gauche la droite

de X?nophontar

La jumelle, assise ? l'Est,

pose sa paume gauche sur le genoux gau-

che de celle qui se trouve ? l'Ouest, et 'cet-

te derni?re appuie sa main droite, sur le.

genoux droit de la premi?re. La cha?ne est

form?e. Alors, les quatre femmes fixent

leurs regards sur le front ?norme d'Augus-

te Ap?tre, lequel baisse lentement les pau-

pi?res. Il accueille dans son triangle fron-

tal la pri?re muette des femmes et ?vo-

que int?rieurement

la source de la science

myst?rieuse

du C?ne.

Amen, dit Maria, et au m?me instant les

cinq t?tes pr?sentes se tournent ? droite,

les yeux vers l'Orient. Chacun des convi-

ves fixe ensuite la nuque qui se trouve de-

vant lui.

Cela dure deux minutes, et X?nophonta

r?pond : Amen.

Les cinq t?tes reprennent

la position

normale, mais tous les regards sont port?s

sur le centre de la cha?ne magique cons-

titu?e.

Les quatre soeurs ram?nent leurs bras

vers leurs genoux et croisent les doigts ?

la hauteur

du nombril,

les coudes ap-

puy?s sur les cuisses.

Elles demeureront

ainsi juqu'? la fin du

travail mental de la s?ance.

Auguste Ap?tre appuie ses paumes sur

ses genoux, les doigts ?tendus en ayant.

A minuit et deux minutes, Maria pose sa

question. Elle dti : -- Que signifie la f?te pascale et pour-

quoi dit-on les P?ques en Occident?

Hanoum fait un l?ger salut de la t?te et

r?pond ainsi : -- Le mot p?gue signifie passage... Lors-

que Mo?se, gloire soit rendue ? son Nom,

emmena le peuple ?lu group? autour de

lui dans le d?sert qui s?pare l'Egypte, ter-

re de la souffrance, de la Palestine, terre

de la r?compense, les eaux rouges devaient

?tre travers?es...

car l'?mancipation

de

l'esclavage s'acquiert au prix du sang... Le

passage, c'est-?-dire la P?que, s'accomplit

dans.le sang de l'homme, car c'est le sang

qui re?oit et propage dans le corps entier

le rythme de la vie nouvelle... A l'?poque

de Mo?se, les individus qui composaient le

peuple ?lu n'avaient pas encore la force

LA FLECHE

3

n?cessaire ? la r?alisation individuelle

de

la . travers?e de l'eau am?re, c'est pour-

quoi la'P?que' juive est une f?te symboli-

que.qui promet mais ne donne pas encore

l'?mancipation

d?sir?e... Mais ? Rome,

dans les catacombes, le passage de l'escla-

vage., dans la chair ? la lib?ration

dans

l'esprit s'effectuait

r?ellement,

gr?ce aux

fluides nouveaux r?pandus sur la terre par

le Christ mort sur la croix. A cause de cela

Rome mit ce mot au pluriel : les P?ques...

Actuellement,,

peu d'hommes

savent ces

choses, parce que la P?que juive et les P?-

ques, chr?tiennes sont comme des feuilles

s?ches o? la vie n'est plus... Les humains

ne connaissent plus les rites sans lesquels

l'intellect

ne peut recevoir la lumi?re di-

vine et comprendre

la V?rit?... L'homme

ne voit plus.que ce qu'il peut toucher, c-est-

pourquoi la Vie le quitte rapidement

ei?if;

se prom?ne sur la terre comme un ?c?da*

vre ambularit... Il faut une nouvelle P?-

que pour lui donner des forces nouvelles.

Il faut r?nover les forces humaines par

l'instauration

d'une religion nouvelle qui

permettra

aux meilleurs

de modifier

l'o-

rientation

de leur ?nergie vitale : de bas

en haut et non plus de haut en bas vers

la cristallisation

mortelle... La r?g?n?ration

doit commencer par les femmes, car c'est

elles qui sont la perte ou le salut de l'hom-

me... On ne peut accomplir la P?que nou-

velle sans la femme nouvelle, c'est pour-

quoi la Fl?che est une femme... Mes soeurs,

une t?che ?norme nous incombe : l? cr?a-

tion de la femme nouvelle... Ce ne sera

ni un docteur, ni une mondaine,

ni une

? travailleuse ?. Ce sera une pr?tresse,

dont l? r?le sera de c?l?brer la messe avec

une intention nouvelle. La Messe* d'Or ! La

Messe de la V?rit?! La Messe du Renou-

veau !... Voici, mes soeurs, ma parole premi?re et derni?re : il faut ? l'humanit?

une Conductrice,

?gale en valeur morale

? Mo?se... C'est ainsi seulement

que la

Chute pourra se transformer

en ?l?vation.

Hanoum se tut et porta son regard sur

X?nophonta

qui devait, maintenant,

inter-

roger la Fl?che. La jumelle mineure absorba le fluide que lui envoya Hanoum et

tourna la t?te du c?t? de la Fl?che. Celle-

ci continuait ? fixer le centre de la cha?ne.

X?nophonta

parla ainsi :

-- L'expos? de notre Soeur Hanoum est

lumineux pour moi et ma jumelle Maria, .qui nous repr?sente dans le monde profane. Mais le monde occidental est ainsi

fait qu'il retient les mots, mais n'en con-

?oit i^ais l? sens. L'imagination

cr?atrice

manque au monde occidental,

c'est pour-

quoi il ne. pense jamais en profondeur

et

s'arr?te toujours ? la surface des id?es ex-

prim?es. Pour r?nover l'homme du Soleil

Couchant il faudra, je crois, des pr?tresses orientales. C'est sur ce point que je d?sire une r?ponse de notre Soeur la Fl?che.

La Fl?che tourne la t?te vers X?nophon-

ta et lui fait : continu? :

un l?ger

salut.

X?nophonta

-- Un autre souci me vient. L'Occident

a bas? sa civilisation

sur le principe chr?-

tien du nivellement

d?mocratique

de tous

en face du Christ, unique sup?rieur... Les

hommes qui peuplent ce pays ont oubli?

Dieu, mais la d?mocratie demeure : ie cri-

t?rium du raisonnable

est recherch? ici

dans les rangs intellectuels

les plus bas.;.

Comment^ ceci ?tant, pourra-t-on

dire aux

hommes francs : celle-ci est une pr?tresse

et cette autre ne l'est pas?... Car si m?me

mi seul d'entre eux arrivait ? conna?tre par

son exp?rience intime la v?rit? de ce que

nous avan?ons, il lie l'avouerait

pas, parce

que son voisin ne serait 'pas d'accord avec

lui... Le citoyen -d'un pays libre attend de

conna?tre l'opinion moyenne de tous pour

savoir ce qu'il peut accepter... Je d?sire

apprendre de notre Soeur la Fl?che la fa-

?on de trancher ce probl?me.

La Fl?che prend ceci :

alors la parole

et dit

-- La mineure X?nophonta

a raison : la

parole n'enseigne rien au monde occiden-

tal, car les hommes d'ici ne connaissent

pas la correspondance

qui la relie ? la for-

ce dont elle est l'expression. L'intellect des

Occidentaux

s'arr?te aux mots, ? chaque

mot s?par?ment,

parce qu'il en subit im-

m?diatement

l'influence, laquelle provoque

en lui une r?action d'ordre passionnel... Et la passion obscurcit la raison... Pour re-

m?dier ? cet inconv?nient

il faut toute une

?ducation...

Nous la donnons d?j?, mais

nous la donnerons mieux encore lorsque

le Temple du Troisi?me Terme de la Tri-

nit? sera ?rig?-

La Fl?che se tut, ayant termin? son discours, et les deux jumelles s'inclin?rent en signe de gratitude.

Auguste Ap?tre dit alors :

-- Maria, jumelle mineure, vous avez la parole pour nous dire en quoi et comment ce travail vous a ?t? utile.

Maria se l?ve, prend sur le socle plac? derri?re son si?ge le plateau sur lequel re-

pose sa lampe, et s'avance, les bras ?ten-

dus en avant, vers le milieu du tapis.

Elle pr?sente la lampe, tour ? tour, ?

Auguste Ap?tre, ? Hanoum et ? la Fl?che,

puis, mettant un genoux ? terre, elle place

le plateau soutenant la lampe ? l'endroit

du tapis qui correspond

exactement

au

centre de la cha?ne magique.

Elle se baisse ensuite par dessus la lam-

pe et entoure la faible flamme de ses deux

mains.

La flamme grandit aussit?t. Maria revient alors ? sa place et, debout

.devant l'Assembl?e,

elle professe

-- De m?me que cette flamme

sous l'influence

de vos lumi?res,

ceci :

a grandi ? Soeurs

majeures, ? Ma?tre v?n?r?, mon intelligence a augment? en force et en pouvoir ir-

radiant au contact de votre Science... Je

vois plus nettement les images que je n'a-

percevais qu'? travers un brouillard

et je

poss?de maintenant

un courage que je n'a-

vais pas... La t?che qui m'incombe dans le

LesSoir?edsu Studi?odd?isle

Dr EDOUARD SABY ECOLE DES HAUTES ETUDES SOGIAI.ES 16, rue de la Sorbonne, Paris (5")

Ces soir?es ont lieu le 2e et le 4" samedi

de chaque mois, ? 8 h. 30 pr?cises.

Maria de Naglowska

prendra la parole

le 11 juin, en exposant ses id?es sur les

messes blanches, noires et d'or.

monde vous.

profane

m'est facilit?e

gr?ce ?

Maria s'incline profond?ment

et se ras-

seoit sur son si?ge comme avant : les doigts

crois?s ? la hauteur du nombril, les cou-

des appuy?s sur les cuisses.

Les cinq personnages

demeurent

silen-

cieux pendant quatre minutes...

Ce laps de temps ?tant ?coul?, Auguste

Ap?tre se l?ve et invite les quatre femmes

? en faire autant.

Il donne le signal pour le d?but de l'op?ration magique propice ? la diffusion du message de la Compagnie de la Fl?che dans le n?onde.

. Le message est formul? ainsi : que les passions des hommes se calment et que les femmes re?oivent dans leurs matrices respectives le pouvoir nouveau de compr?hension.

Auguste Ap?tre prononce le premier ce

t?l?gramme

?l/ectrique, en faisant, r?son-

ner chaque syllabe s?par?ment Les quatre femmes le r?p?tent apr?s lui

? trois reprises, d'un choeur harmonieuse-

ment rythm?.

Auguste Ap?tre s'accroupit

ensuite au

milieu du tapis et ?l?ve au-dessus de sa

t?te la lampe de Maria.

Alors, les Soeurs sup?rieures

et les ju-

melles mineures commencent

les gestes

rythmiques

qui pr?parent la danse.

La danse des quatre femmes est lente

et souvent elles renversent la t?te en ar-

ri?re, tandis que la pointe de leurs doigts touche le tapis sacr? derri?re leurs talons.

Elles se replient ensuite en avant et re-

prennent le pas cadenc? aux sons d'une

musique int?rieure.

Les Soeurs sont gracieuses souples et agiles.

et leurs corps

La l?g?re tunique, leur seul v?tement,

se soul?ve jambes et pand alors

aux mouvements

rapides des

un ar?me enveloppant

se r?-

dans la salle.

Le triangle sacr? ?mane des forces nou-

velles. Le v?n?rable vieillard les oriente

vers le monde d'une semence

profane, nouvelle

afin de f?conder la terre bonifi?e

par la souffrance.

Ce document a ?t? r?dig? les deux jumelles mineures.

et sign? par

X?NOPHONTA et MARIA.

LA PL KO II10

TU NE TUERAS

PAS!

Nous avons assist?, samedi dernier, ? la

s?ance du Club Montparnasse (46, rue Va-

vin) qui fonctionne r?guli?rement

depuis

deux mois environ sous la direction de M"

Barquisseau

dont l'?loquence

et la belle

intelligence son incontestables.

Nous avons entendu un rapport r?dig?

par Mlle Reine, sage-femme, qui pr?conise

la limitation scientifique des naissances en

vue d'emp?cher la guerre.

Retenue, au chevet d'une jeune maman,

Mlle Reine n'?tait pas l? pour d?fendre sa

th?se, et M" Barquisseau plaidait en son

nom la cause ingrate. Documents ? l'appui, l'aimable avocat nous fit entrevoir une

l?gislation nouvelle qui consid?rerait

com-

me chose normale et juste... l'avortement!

La salle r?agit, fort heureusement.

Il y

eut des d?bats tr?s anim?s, et plusieurs

personnes convinrent avec nous que le mo-

ment est venu de r?animer dans l'humani-

t? l'id?al religieux,

car n'entendant

plus

la Voix divine l'homme ne sait plus ce qu'il

fait dans la vie.

L'individu

priv? d'exp?rience mystique

est pareil ? une b?te qui ne conna?t que

ses app?tits^ En effet, Mlle Reine, n'h?site

pas de comparer les humains aux animaux

et voudrait qu'on les s?lectionn?t comme

ces derniers, et les jeunes mat?rialistes qui

se rang?rent de son c?t? ne parl?rent que

du partage des biens et des plaisirs sen-

suels. Triste humanit? qui ne sait plus

qu'en elle le Souffle divin cherche sa r?a-

lisation harmonieuse!...

Nous pr?mes part, apr?s la s?ance, ? la

conversation

qui s'engagea autour d'une

table d'un grand caf? de Montparnasse.

Nous voulions savoir pourquoi ces hom-

mes, pourtant intelligents, ont une si gran-

de peur du mot religion.

Nous d?couvr?mes, apr?s une heure ou

deux de discussion, que pour ces militants

d?mocrates la religion signifie tyrannie.

Cette impression leur vient du fait qu'au

cours de l'histoire la Papaut? pers?cuta,

en effet, les Juifs. Ces hommes au coeur

g?n?reux ne sont mat?rialistes

que pour

effacer les id?es susceptibles, selon eux, de.

s?parer les Juifs des Chr?tiens. Leur rai-

sonnement inavou? se r?sume ? ceci : fai-

sons oublier le christianisme,

afin que

Juifs et Chr?tiens deviennent fr?res.

Mais voici ce qui arrive. Tandis que les

Chr?tiens, habitu?s ? travers les si?cles ?

l'humilit?

et au d?pouillement

de soi-

m?me, accourent volontiers ? l'appel des

destructeurs et se vident sinc?rement de

leur contenu spirituel au nom de la fra-

ternit? humaine, les fils d'Isra?l, ?lev?s au

contraire dans l'esprit de la solidarit? de

leur race, ne proc?dent ? ce d?pouillement

que tr?s superficiellement,

en gardant au

fond du coeur une pr?f?rence marqu?e pour

Mo?se. Je suis s?re, parce que j'en ai eu

la preuve ? maintes reprises, qu'un grand

nombre de nos mat?rialistes

seraient ac-

quis instantan?ment

? l'id?e religieuse si

on leur proposait de grouper tout le mon-

de autour du Sceau de Salomon.

D'ailleurs, cette id?e ne nous parait pas

mauvaise, parce qu'elle n'est pas incom-

patible avec la Doctrine du, Troisi?me Ter-

me de la Trinit? que nous pr?chons. Nous

avons dit bien souvent, et nous le r?p?tons

encore dans ce num?ro, que les Europ?ens

appartiennent

au cycle d'?volution dont les

deux premi?res ?tapes furent successive-

ment la religion h?bra?que et. la religion

chr?tienne. Nous ; avons bien, dans notre

civilisation,

l'h?ritage de certains paganis-

mes, tels que celui des anciens Romains,

des Celtes, des hordes germaniques et sla-

ves, mais la Construction

? laquelle nous

appartenons

est Jud?o-Chr?tienne.

Notre

mentalit? est juda?que et notre coeur est

chr?tien. Le Souffle divin, lanc? dans le

monde du Mont Sina? a touch? d'abord le

Cerveau (les Juifs), ensuite le Coeur (? tra-

vers le Christ); il veut p?n?trer mainte-

nant plus bas encore : dans le Sexe.

Je m'explique.

En acceptant la Loi de

Mo?se, le peuple h?breux a accept? dans

son cerveau l'id?e que la collectivit?

hu-

maine est la Maison en laquelle le Cr?a-

teur Tout-Puissant

descend pour y vivre.

Le peuple d'Isra?l a accept? le pacte, le

Testament, selon lequel les hommes se re-

connaissent les esclaves de Dieu (dont ils

ne prononceront

pas le Nom), et Celui-ci,

en r?compense, b?nit leurs g?n?rations et

leur accorde les biens de ce monde.

Le Christ, ? l'humanit? loi nouvelle

en ?tendant cette m?me id?e

enti?re, a donn? en plus une : vous vous aimerez les uns

les autres, et ainsi vous ne serez plus les esclaves, mais les fils de Dieu. Car, en acceptant la Loi, dont le Christ ne modifiait pas une syllabe, non seulement avec le cerveau, mais aussi avec le coeur, les es-

claves devenaient des consentants, c'est-?-

dire des affranchis. Ils ob?issaient, parce

que leur coeur le voulait, par amour.

Maintenant,

Juifs et Chr?tiens doivent

faire ensemble le troisi?me pas. Us doi-

vent reconna?tre

que l'Humanit?

est l'E-

pouse de Dieu, la grande Veuve que le cer-

veau et le coeur humains, ? cause de leur

individualisation,

privent encore des joies

de la Noce.

Juifs et Chr?tiens doivent comprendre

et reconna?tre qu'en face de Dieu l'indivi-

dualisation

n'existe pas et que tous sont

solidaires spirituellement

en chacun.

Lorsque ceci sera fait, les hommes com-

prendront de quelle fa?on la Messe d'Or

est la r?alisation des promesses contenues

aussi bien dans les symboles juda?ques que

dans les myst?res des Eglises chr?tiennes.

L'Epoux frappe actuellement

? la porte

de l'Epouse. Laissons-le entrer : r?alisons

ainsi le myst?re du Sceau de Salomon qui

est aussi celui du Pain tremp? dans le Vin.

Maria de NAGLOWSKA.

L'article

" Les Juifs et La

ivnvoy? au prochain num?ro.

Fl?che

" est

Vient de JPa,ra,?tre

... Le Rite Sacr? de l'Amour Magique,

par Maria de Naglowska

(X?nia N or val),

que les lecteurs de La Fl?che de la premi?-

re heure connaissent

d?j?, mais qui est

compl?t? dans le volume que nous offrons

maintenant,

du dessin reproduisant

le sym-

bole connu sous le nom de /'Horloge

A?M,

et dont la vertu talismanique

a ?t? ?prou-

v?e.

Aux abonn?s qui nous ont vers? au moins

10 frs, nous l'offrons

contre la somme sup-

pl?mentaire

de 5 frs, que les int?ress?s vou-

dront bien envoyer ? Mme Maria de Na-

glowska,

directrice

de La Fl?che, 11; rue

Br?a, Paris (G"), pour nous ?viter les frais,

toujours assez ?lev?s, de l'envoi contre rem-

boursement.

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